Dans une tribune parut dans Libération, une centaine d'élu·es écologistes dénoncent le greenwashing gouvernementale de la loi « industrie verte » qui « n’a de vert que son nom ».
A l’étude en commission à l’Assemblée nationale, ce projet de loi est de la poudre de perlimpinpin à la sauce Macroniste. Pour les signataires de la tribune, s'il doit y avoir un fondement industriel en phase avec une industrie plus « verte » cela passe pas une « réindustrialisation coopérative et démocratique » fondée sur les besoins et en adéquation avec les limites planétaires.
"Après des décennies de désindustrialisation, le gouvernement affiche l’ambition de combiner souveraineté industrielle et baisse des émissions de CO2 avec le projet de loi dit d’industrie verte. Mais ce texte technique, dont la visée productiviste est poussée sans soucis des limites planétaires, de la raréfaction des matières premières ou de la santé humaine, ne peut être qualifié de «verte». Le gouvernement propose un texte au titre trompeur dont l’objet central semble être le retour dans la compétition internationale en construisant des usines sur le modèle des gigafactorys, quoi qu’il en coûte écologiquement et socialement." peut-on lire en introduction de la tribune.
Ce projet de loi était soumis à une consultation qui a pris fin le 24 avril dernier. Elle repose sur cinq axes et elle est censées venir renforcer le dispositif législatif amorcé avec la Loi Climat et Résilience, et en complément des lois accélération des énergies renouvelables et des lois sur le nucléaire.
Or, tout ce travail législatif amorcé par le gouvernement depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir et présenté comme des mesures phares de la politique écologique de sa majorité pour faire face à la crise climatique dans laquelle nous sommes et pour répondre aux objectifs de réduction des gaz a effet de serre et limiter la hausse des températures sous les 2°C d'ici 2100, est en réalité aucunement efficace. S'il l'était, la France n'aurait pas été condamné pour inaction climatique.
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« Pourquoi l’économie de marché a-t-elle du mal avec la prise en compte de l’écologie ? Pourquoi les acteurs économiques et politiques ne donnent-ils pas plus d’importance aux questions environnementales ? La raison se trouve peut-être dans la structure même de notre marché. », explique Clément Fournier, rédacteur en chef de Youmatter, dans Notre système économique est-il incompatible avec l’écologie ?
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La politique écologique d'Emmanuel Macron est proche de zéro !
En réalité, la majorité présidentielle est dans le déni des réalités climatiques parce qu'elle est sous influence d'un système libéral qui cherche coute que coute à produire des richesses qui sont incompatibles avec une réelle politique de justice sociale et écologique. Dans les faits, notre système économique est incompatible avec l’écologie sans un changement radical.
Pour exemple récent d'inefficacité législatif, la très prometteuse Loi Climat et Résilience qui devait s'appuyer sur le travail de la Convention citoyenne pour le climat et ses 150 propositions (que le Président lui-même avait promis de respecter), n'a en réalité qu'à peine 10% de ces propositions reprises tel quel. Tout le reste a, soit été supprimé, soit été retravaillé pour réduire les contraintes.
Pire, le gouvernement refuse d'intégrer une vraie justice sociale et fiscale dans sa politique alors que pour l'économiste français, enseignant à Sciences Po et codirecteur au Laboratoire sur les Inégalités Mondiales à l’Ecole d’économie de Paris, Lucas Chantel : « Il ne peut pas y avoir d’écologie sans justice sociale et fiscale », disait-il en 2021. C'est toujours vrai en 2023. La majorité présidentielle travail pour les riches et ne fait rien pour les pauvres. Dans les faits, le gouvernement fait semblant d'agir pour répondre aux Français qui souffrent de la crise en octroyant des aides par-ci et par-là mais concrètement, dans la vie de tous les jours, c'est de plus en plus difficile de vivre dignement pour une grande majorité de la population.
Enfin, pour enfoncer le clou, l'écologie et le libéralisme économique sont incompatibles. Si nous voulons faire face aux urgences (sociale et écologique), ce n'est ni sur Emmanuel Macron, ni son gouvernement et encore moins avec Marine Le Pen ou les restes de la droite Républicaine, sur qui nous pouvons compter.
L'écologie et le libéralisme économique sont incompatibles : que fait-on ?
Le constat des possibles est sévère. Doit-on se résigner ? Absolument pas. Notre salut politique viendra de notre capacité militante à nous entendre à gauche entre toutes les composantes afin de proposer une alternative sociale et écologique qui soit comprise de TOUS les citoyen·nes. L'écrire, c'est simple. Le créer... Ça reste encore à faire pour dépasser et gommer les imperfections d'une NUPES qui se cherche encore.
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