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Il n'y a pas de solutions idéales. Quoi que tu fasses, il y a toujours des personnes pour te dire que ce n'est pas bien.
Soucieux d'éviter l'accaparement des terres, son artificialisation et donc l'étalement urbain, pour répondre à la demande démographique, je suis plutôt d'avis de construire sur la ville en utilisant déjà les terrains dit "urbanisé" ou les friches artisanales ou industrielles. C'est certainement la solution intermédiaire la plus logique pour répondre aux besoins de logements.
Il faut aussi encourager la rénovation thermique (quid du 49-3 du gouvernement sur le loi de finances 2023 qui fait perdre 12 milliards pour la rénovation thermique), d'autant qu'à partir du 1er janvier 2023, les appartements classés G au Diagnostic de performance énergétique (DPE) ne pourront plus être mis à la location lors d'un nouveau contrat. En 2028, s'ajoutera le classement F et en 2034, le classement E. Quand on sait que le diagnostique DPE est en moyenne compris entre D et E, 2034 c'est demain !
– retrouvez mon commentaire et débat sur la publication ici :
Construire sur la ville en utilisant déjà les terrains dit "urbanisé" ou les friches artisanales ou industrielles
– en complément d'information :
Interdiction de location DPE F et G : les logements énergivores dans le viseur du gouvernement
Mince, il va y avoir encore des crispations autour de la "bétonnisation" de nos villes pour faire face à cette démographie annoncée. https://t.co/k0dtnTrJ18
— Bruno Dalpra (@brunodalpra67) November 24, 2022
"Densification, constructions, bétonisation, comment résoudre le besoin de logements des uns avec la qualité de vie des autres ?", un questionnement qui prend tout son sens quand on sait que l'Eurométropole de Strasbourg va gagner des habitants supplémentaires sur les 50 prochaines années.
Face à la démographie programmée, que faire ?
En novembre, l'Insee a publié une étude sur le devenir de la population du Grand Est, et donc, de l'Alsace. Selon les projections de l'institut, la région va perdre un septième de sa population d'ici 2070. L'Alsace suit la tendance mais le Bas-Rhin sera le seul département à gagner des habitants, notamment dans la région strasbourgeoise. Est-ce vraiment une bonne nouvelle ? C'est surtout un casse-tête pour les politiques à l'heure où l'Eurométropole revoit son PLU (Plan local d'urbanisme).
L'augmentation de la population met le secteur immobilier sous tension et ce n'est pas nouveau puisque sur l'étude démographique publiée fin 2021, le Bas-Rhin a vu le nombre de ses habitants augmenté ces 10 dernières années.
Face à l'urgence climatique, l'augmentation démographique ne doit pas être le prétexte de céder à la pression immobilière et l'appât du gain que recherchent les promoteurs au détriment des territoires et population déjà installée. Ainsi, limiter l'artificialisation des sols doit rester le centre des préoccupations de nos élus. Le modèle de la ville de demain, c'est d'arrêter l'étalement (l’Alsace consomme beaucoup d’espace) et de (re)construire la ville sur la ville, utiliser les friches artisanales ou industrielles sans oublier d'y intégrer des espaces verts.

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