Nouvelle polémique dans la capitale européenne et alsacienne : une liste de produits interdits sur l'édition 2022 du célèbre Marché de Noël de Strasbourg. Sauf qu'il est bon de rappeler :
« Ici, c'est l'Alsace, le pays de la knack, du crémant, de la tarte flambée, de la choucroute et du vin chaud aux vins d'Alsace »
L'élu Joël Steffen, apporte des éclairages sur la démarche :
Dans quelques semaines il sera de nouveau temps de profiter de Strasbourg Capitale de Noël, ses petits et grands chalets déployés sur 11 places et placettes, ses innombrables animations et événements. À partir du 25 novembre, le célèbre #Christkindelsmärik sera de retour pour ajouter une nouvelle page à sa longue et belle histoire, entamée en 1570. Toute la ville s'illuminera, résonnera des chants de Noël, célébrera ses traditions religieuses, populaires et païennes autour du Noël en ALSACE !
Parce que notre marché emblématique mérite qu'une attention particulière soit apportée aux produits qui y sont vendus, leur origine, et aussi leur cohérence avec les traditions du Noël alsacien, un travail de cadrage a été entamé. Ce travail est très attendu, promis et annoncé depuis longtemps. Il est débattu par une commission qui rassemble notamment commerçants, artisans, forains, et représentants économiques de la ville.
Bien sûr, il y a des discussions sur ce qui fait réellement l'esprit si particulier des marchés de Noël alsaciens.
Bien sûr, lorsque l'on évoque des limites à poser, entre commerce et traditions, les choses ne sont pas simples, et ne peuvent se faire que progressivement.
Bien sûr, il peut y avoir un débat sur le fait que des limitations ou interdictions soient une entrave au libre commerce, ou une juste mesure face aux excès façon "bazar". A titre personnel, je ne vois pas comment ce travail sur l'authenticité du marché pourrait avancer sans un certain cadre.
Dans le document récapitulant les nouveaux produits examinés, certains raccourcis de dénomination ont pu interroger, ainsi que le fait que certains objets soient autorisés "sous réserve". Comme l'explique mon collègue Guillaume Libsig qui anime cette commission : "Tous les objets peuvent être vendus durant Capitale de Noël à condition qu’ils soient d’une qualité acceptable. Cela inclut les objets porteurs de l’identité religieuse de Noël. Les objets « sous réserve » ont le droit d’être vendus, mais la commission discutera avec les exposants pour s’assurer de la provenance et de la qualité du produit".
En effet, certains produits méritent une attention plus particulière que d'autres, et s'assurer de leur qualité ne signifie pas de les interdire, mais que l'on ne vende pas n'importe quoi ! (il s'agit des crucifix, boules de neige, grog, et de certaines spécialités culinaires)
Et j'ajouterai que les 2600 commerçants et artisans de notre centre-ville sont toujours heureux de vous proposer les produits de saison, d'autres régions ou sans aucun rapport qui ne se trouveraient pas au marché de Noël.
La préservation de l'esprit du Noël alsacien est au cœur du travail de l'équipe de Capitale de Noël, et mériterait une certaine mesure, de la retenue, de l'écoute. Bien loin des procès d'intention, des réactions épidermique et des polémiques politiciennes. Ces façons violentes, agressives, d'accuser sans fondement celles et ceux qui s'impliquent sur ces sujets sont de plus irrespectueuses de leur travail bien compliqué. Qu'elles et ils soient remerciés pour leur engagement énergique et de longue haleine.
Voilà, voilà...