Je pause ici une réflexion personnelle. Elle s'adresse à toutes et tous, à mes ami.e.s et personne qui me connaissent.
Le confinement met en évidence un aspect sociétal détestable que je réprouve : l'aspect virtuel des relations humaines. Ce n'est pas naturel et sain !
Derrière son écran, nous pouvons tous être ce qu'on veut : président, rebelle, donneur de leçons, critique, philosophe, etc. Mais sommes-nous vraiment acteur de notre destin? La réponse n'est certainement pas plaisante à dire. Soyons honnêtes. La virtualité répandue via les réseaux sociaux nous rapproche peut-être plus facilement, mais elle n'est pas la réalité de nos actes. La valeur d'une personne se juge sur le terrain, dans ses actes réels dans la vie de tous les jours. Un texte peut illustrer une pensée. Il peut fédérer autour d'une idée. Mais sans la rencontre physique, le virtuel n'est pas la réalité. Le virtuel est synonyme de "si" et avec des si on refait le monde, sauf que des si, c'est se donner des espoirs qui ne sont pas forcément la réalité de ce que notre monde est et que nous aimerions voir changer.
Alors ne tombons pas dans le piège à rendre notre vie virtuelle. C'est un piège facile à fuir certaines réalités ou bien se donner une importance bonne aux lâches qui se sentent fort dernières leur écran alors qu'ils sont transparents sur le terrain.
Bien sûr, la vie fait que chacun/chacune a des priorités qui ne sont pas toujours les mêmes. Il y a parfois des contraintes qui nous empêchent de nous exprimer comme nous aimerions, aussi parce que notre existante nous lie à d'autres (un/une conjoint.e, des enfants), bref, rien n'est simple. J'en suis conscient et vous devez en être également...
Nous avons des rêves d'un monde meilleur, plus juste et équitable, du moins pour les personnes comme moi. Ici, sur Facebook (mon texte d'origine), beaucoup me connaissent virtuellement, mais d'autres, me connaissent aussi réellement. Avec certains, nous avons mené des luttes communes, porté des idées qui nous rassemblent. La crise actuelle liée à la pandémie du covid-19 nous attache à rester chez nous. Pour autant et heureusement, nous ne sommes pas muselés. Nous pouvons nous exprimer comme je le fais là maintenant. Ce que sera notre monde au 11 mai ? Je n'en sais rien encore. Ce que je sais, c'est qu'il y a de la colère chez beaucoup d'entre ceux qui me lisent et me suivent (seul je ne suis rien). Je suis en colère... une colère mesurée, saine, mais réelle. J'ai des contraintes. C'est aussi un aspect de ma vie que je ne peux pas nier, ni contourner. Pour autant, il est hors de question de me complaire dans la virtualité du moment. Je sais aussi que parmi beaucoup d'entre vous, certains/certaines, ont des facilités à se rendre plus disponibles et actifs.
Pour voir le jour d'après différent du jour d'avant et parce qu'il faudra aller au combat face aux dirigeants politiques en place, défenseur d'un système capitaliste aux services de multinationales parmi les 1%, l'après confinement sera l'occasion d'imposer des changements réels et non plus des blablas. L'urgence climatique, sociale et sanitaire n'est pas virtuelle.