« Une opération choquante dans sa manière et son procédé ! », s’est exprimé Europe Écologie les Verts sur son compte Facebook. De quoi parle-t-on ? De l’évacuation ce 16 décembre, tôt le matin, par la police du dispositif de mise à l’abri du gymnase Branly qui avait été ouvert dans le cadre du plan grand froid.
« Une opération choquante dans sa manière et son procédé ! » 😳Ni les assos, ni la mairie, ni les personnes concernées n’étaient au courant. https://t.co/uVFYW2m00T
— Bruno Dalpra (@brunodalpra67) December 16, 2021
Ni les associations, ni la mairie, ni les personnes concernées n’étaient au courant.
A quoi joue madame la préfète ?
La municipalité de Strasbourg a pris des engagements sur le champ de l'hébergement d'urgence, en complément des dispositifs déployés par l’Etat. Des engagements qui vont au-delà de ses obligations légales, dans un contexte difficile dont la ville sait qu’il n’est pas suffisant.
La semaine dernière, la ville évaluait à 250, dont une trentaine d’enfants, le nombre des personnes vivant dans les rues de Strasbourg et pour lesquelles le Service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO) n’avait aucune solution d’hébergement.
Ce jeudi matin, selon mes informations, l’Etat s’est engagé de proposer des solutions d’hébergement aux 80 personnes évacuées du gymnase Branly. Mais quels sont les garanties que toutes aient réellement un hébergement alors que dans le même temps, 250 personnes dorment à la rue ? Que va proposer le « plan hiver » de l’Etat dont la mise en œuvre semble se préciser ?
Le manque d'empathie de l'Etat à laisser des personnes à la rue, dont des familles avec enfants : un attitude choquante !
En tant que citoyen soucieux de la dignité humaine, militant écologiste et politique, je m’inquiète de l’aggravation de la situation des personnes à la rue et la multiplication des campements de fortune dans l’Eurométropole avec notamment des enfants dont certains sont scolarisés.
Dans le même temps, le jeune collectif Pas d’enfant a la rue 67 qui s'était mobilisé devant le centre administratif de l'Eurométropole la semaine dernière en interpelant la maire de Strasbourg, se tourne à présent vers la préfète dont c'est son rôle de trouver des solutions d'hébergement. Elle a le pouvoir de réquisition et le nombre des bâtiments vides dans la capitale alsacienne existent.
Et sinon : que fait l’État ? Où est madame Chevalier ? Peut-être devrait-elle sortir de son bureau dorée et éviter les réceptions mondaines où elle peut trouver du foie gras, pour aller sur le terrain et constater les manquements de ses services ?

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