Réfléchir au monde d'après post-covid19 voit s'opposer deux visions : celle défendue par le libéralisme économique au service de la mondialisation et donc des multinationales, de celle où les peuples désirent reprendre la main dans une idée anticapitalisme au service de mère nature se mourant.
POSER LE PROBLÈME AVEC UN EXEMPLE LOCAL : LE GCO.
Le GCO au service du développement économique en Alsace? Les partisans applaudissent. Mais face aux urgences climatiques, sociales et sanitaires, est-ce une organisation bonne pour tous?
L'exemple des projets d'Europapark et d'Amazon en centre Alsace questionnent. D'autres projets sous-jacents comme le développement d'une zone d'activités à Ittenheim, rendu attractive avec l'échangeur-péage du secteur à venir, est un rêve pour son maire.
Développer l'économie et ou la soutenir n'est pas le problème en soi. Ce qu'il l'est, c'est la manière pour y parvenir. La création d'emplois est un leurre. Ils mettent en avant la perspective des nouveaux possibles en omettent de parler ceux détruits. Pourtant, l'environnement est porteur de nouveaux emplois. L'économie "verte" à un potentiel de plusieurs millions, selon les spécialistes. Développer l'économie responsable est donc possible. Faut-il encore que les élus au pouvoir en soient convaincus.
Ici, le GCO à Strasbourg n'est pas au service des strasbourgeois, tel que le projet avait été vendu (décongestionner la ville et réduire la pollution). Non, la vraie raison est économique dans un model du siècle dernier et transforme la plaine d'Alsace en couloir à camions. Vinci ne s'en cache plus. L'intérêt général... pour qui ? Nous citoyen.ne ? N'y pensez pas, eux pensent pour vous !
DE L'ABERRATION DU GCO AU MONDE D’APRÈS, ON FAIT COMMENT?
La crise sanitaire due au covid-19 peut-elle faire germer un monde d'après différent de celui d'avant ?
La reprise des travaux du GCO, donne le LA du monde d'après tel que les puissants veulent conserver. Ils vous ferons croire qu'ils ont compris nos attentes. Ils céderont sur certains aspect secondaires, mais dans notre système libéral au service du capitalisme bon à la mondialisation, n'espérez pas voir naître un monde de l'après bon à l'intérêt général. Leur intérêt à eux, c'est de continuer à avoir un intérêt général bon pour leur business. La planète, n'est pas une priorité face aux profits. Tout regard sur l'avenir est calculé. Toute tentative de reprendre la main est anticipé... est "anticipé" et rendu possible grace au système maintenu par des politiques à leur service.
Changer la donne, c'est changer de système et pour changer de système, il faut le renverser en utilisant les outils démocratiques à notre porté. Pour cela, il faut s'unir et travailler à un front large. Le monde associatif tente de le faire et fait des propositions. Est-ce suffisant ? Non, le rapport de forces ne permet plus de le faire (mvt Loi Travail, réforme de la SNCF, Gilets Jaunes, mvt contre la réforme des retraites, mvts environnementaux comme Bure, GCO, ...).
Faut-il un coup d'État et provoquer des élections ? En l'état actuel la réponse est non car, le faire risque de mettre au pouvoir l’extrême droite, la gauche trop divisée, n'ayant aucune chance aujourd'hui.
Politiquement est la réponse. Oui dans une gauche unie soucieuse d'écologie pour notre salut. Des discussions sont en cours, des tentatives de rapprochement émergent, mais les distensions et les ego pourrissent la graine avant même qu'elle est pue éclore. Je le regrette. Sans une gauche-écolo réunie, gagner des élections majeures et les conserver au service du peuple et pour le peuple, n'est pas gagné. Dans l'impossible union large du moment, les querelles entre la FI et EELV sont dommageables. Pourtant, travailler ensemble est notre porte de sortie si nous voulons voir une politique répondante aux urgences, gagnée, tout en redonnant au peuple plus de pouvoir afin d'éviter les dérives dans lesquels nous sommes plongés.
Un monde d'après post-covid19 répondant aux urgences climatiques, sociales et sanitaires est possible si et seulement si la gauche et les écologistes trouvent une union à créer un front large suffisant à contrer le monde pro-capitaliste au service de la mondialisation bonne aux multinationales et défendu par une classe politique à leur service.

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