Dans la multiplication d'une recherche à rassembler à gauche avec l'idée de construit un après post-covid associés aux nombreuses propositions politiques et associatives, de ce qu'il faudrait mettre en oeuvre pour ne plus avoir un monde d'avant perdurer dans le monde tel qu'il est défendu par les puissants aujourd'hui, on peut s'interroger sur le sérieux d'un big-bang politique pouvant faire tomber le système et redonner la main au peuple.
L'union de la gauche et des écologistes, dans une recherche d'une "nouvelle gauche" passe selon ma vision politique, par un compromit centrale entre la France Insoumise et Europe Ecologie Les Verts.
Cette approche fait sourire. Elle fait resurgir l'impossible entente entre les deux formations. Une vraie cour de récré : « ce n'est pas moi qui ai commencé, madame, mais c'est lui..... nan, madame, c'est lui, pas moi ! » et bla-bla-bla... Ô bien entendu, il existe des différences d'approche sur certaines questions comme sur l'Europe. Mais doit-on se tourner le dos indéfiniment ? L'urgence climatique, sociale et sanitaire ne demande-t-elle pas de faire des efforts quand on sait que le jour d'après est peut-être le dernier où nous avons encore une petite chance d'inverser la fatalité. La crise sanitaire liée au covid-19 n'est-elle pas le signal d'alarme ultime avant fermeture ?
METTRE DEHORS MACRON, SANS INTRONISER LE PEN.
Regarder 2022 comme échéance de tous les possibles, en parlant des élections présidentielles en France, demande à la gauche et aux écologistes de s'organiser s'ils veulent impulser le changement nécessaire à un nouveau monde, tout en ayant à l'esprit que pour contrer l'idée libérale pro-capitaliste de la mondialisation, il faille agir au-delà du pays. Un travail de longue haleine où l'union nécessaire pour y parvenir est déjà mise à mal avant même d'avoir commencé.
Au regard de ce qui se passe, sans alternative forte, nous allons nous retrouver à partir avec Emmanuel Macron en 2022 ou pire, voir l'intronisation de Marine Le Pen. Est-ce que c'est ce que veulent les hommes et les femmes qui aspirent à un autre système répondant aux urgences et où la reprise en main du peuple sur l'outil politique ? ...dois-je donner la réponse ?
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UNE COALITION ÉCOLOGIQUE ET DE GAUCHE VIABLE, PASSE PAR EELV ET LA FRANCE INSOUMISE.
Dans les idées fortes d'un programme, aujourd'hui, ceux qui ont bossé à ce que la République de demain pourrait être, ce sont la France Insoumise. L'Avenir en commun est un dossier où il y a beaucoup de choses intéressantes, comme notamment la mise en place d'une VIe République qui prévoit de revoir le rôle du Président et du gouvernement, dans une construction redonnant plus de pouvoir au peuple. Ainsi, réformer et assurer un contrôle plus équitable sont à mon avis, ce qu'il faut pour aboutir à considérer les urgences (climatique, sociale et sanitaire).
Le bémol, c'est d'un côté des FI qui ne veulent pas rediscuter de l'Avenir en commun sous prétexte qu'il est le fruit d'une oeuvre collective qui va au-delà des FI eux-mêmes (ce qui n'est pas faux) et aussi le côté défiant de ses cadres, Mélenchon en tête, d'avoir raison et de dire que la gauche ce sont eux et qu'ils n'ont besoin de personne pour gagner... Malheureusement, on voit le résultat en 2017. Il ne s'agit pas d'avoir un programme béton pour gagner (de préciser que bien étant à EELV, j'ai voté Mélenchon au premier tour et blanc au second... mon propos n'est pas juste des mots comme ça).
Le bémol, de l'autre côté à gauche, c'est de voir une partie de la gauche qui ne veut pas de la FI en défiance à leur arrogance et de l'autre, des personnes qui sont prêtes à accueillir la FI, mais sans Mélenchon.
Ce constat est une réalité sans juger l'un comme l'autre. C'est un constat triste et amer où il est désolant de ne pas voir comment s'en sortir.
J'évoque souvent le problème d'ego des uns et des autres, renforcé au fait d'avoir des soldats pour défendre leur position. Pourtant, il suffirait à Jean-Luc Mélenchon (en tant que patron des FI) et à Julien Bayou (en tant que premier secrétaire d'EELV) de se rencontrer, discuter, se serrer la main et de dire : bon, nous avons des désaccords, mais ils ne sont pas insurmontables, pour faire gagner la gauche et l'écologie, allons-y ensemble, tout en ne fermant pas la porte aux autres gauches et mouvements écologistes.
Dans ma vision politique, il ne s'agit pas de construire un super Parti uni, mais une force de coalition où chacun garde sa place, tout en travaillant à des objectifs communs. Par exemple : VIe République, répondre aux urgences, revoir le rôle avec l'EU tout en garantissant une certaine souveraineté nationale (le covid-19 a montré les limites de la mondialisation et le rôle du local dans notre fonctionnement), ... - ce sont des exemples et s'appuyer sur l'Avenir en commun, pourrait être une base, tout en ne négligeant pas les propositions d'ailleurs, comme celle d'EELV, par exemple.
Aujourd'hui, force est de constater que l'après rêvé est une utopie d'une gauche-écolo incapable de dépasser ses querelles et rancœurs. Pourra-t-on faire mentir cette utopie ?