Les Dernières Nouvelles d'Alsace évoquent un problème de pollution des jardins familiaux de l'Elsau à Strasbourg. Ce qui pourrait être un problème local n'en est pas vraiment un. Les risques sur la nappe phréatique rhénane, la plus grande d'Europe, s'additionnent. La qualité de l'eau est en jeu.
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2013/08/20/rififi-chez-les-jardiniers
Strasbourg : Pollution des jardins familiaux de l’Elsau.
Riffi chez les jardiniers, titre les DNA. "En cause, la présence dans la nappe phréatique de tétrachloroéthylène à des taux supérieurs aux normes. À des concentrations importantes, ce solvant, notamment utilisé pour le nettoyage à sec, également appelé « perchloroéthylène » ou « pe...rchlo », est classé comme nocif et dangereux pour l’environnement. Ici « il s’agit d’une pollution superficielle », insiste Simon Le Goavec, inspecteur de salubrité au service hygiène et santé environnementale de la Ville. Reste que les jardiniers attendent des solutions à cette pollution qu’ils jugent préoccupante. Pour Dominique Bogen, qui cultive la même parcelle que son père autrefois, la société Elis Alsace TBA, voisine immédiate des jardins, n’est pas étrangère au phénomène. Le dernier arrêté municipal fait en effet état de « travaux de dépollution » engagés par la société qui exploite des installations de blanchisserie et n’a pas souhaité s’exprimer." Rapporte le journal.
Eric Schultz, sur FB, réagit : « C'est inquietant et je comprends l'agacement des jardiniers de l'Elsau. L'an dernier à la Roberstau, cette année à l'Elsau, il va bien falloir se pencher un jour sérieusement sur l'impact des activités industrielles sur la nappe phreatique et sur la qualité de l'eau si nous voulons mener sérieusement une politique de transition écologique accessible à toutes et tous ... »
... Je suis d'accord! Il faut sérieusement se pencher sur la nappe phréatique et sa qualité. 7 millions de personnes en dépendent entre Allemagne, France et Pays-Bas. Au sud de l'Alsace, c'est la mine Stocamine qui menace la qualité de l'eau avec ses 44 000 tonnes de déchets ultimes et un État qui tarde à accepter le déstockage complet là où l'ensemble de la classe politique alsacienne est unanime. La préservation de la qualité de l'eau nous concerne tous : les industries qui la menace sont des criminelles en puissance, osons dire les mots comme ils devraient être dits. Les agriculteurs ont également un rôle à jouer en changeant leur façon de faire pour éviter l'utilisation de produits nuisibles à la nappe. Pour finir, chacun d'entre nous doit aussi se discipliner.
Un problème local est révélé. Combien d'autres que nous ne connaissons pas?