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Billet de blog 23 mai 2021

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Au secours, nos élus n'ont toujours pas compris l'urgence d'un autre système !

Le 22 mai 2021 était la journée internationale de la biodiversité. Quelles leçons ont-ils retenu nos élus, notamment celles et ceux qui ont encouragé le GCO à l'Ouest de Strasbourg et qui aujourd'hui se disent soucieux des enjeux écologiques ? Visiblement rien puisque les projets menaçant des espaces agricoles et naturels sont toujours aussi nombreux.

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SAMEDI 22 MAI 2021, C'ÉTAIT LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA BIODIVERSITÉ !

Y penser c'est bien, mais face aux enjeux écologiques, l'artificialisation des sols menace cet équilibre. On pourrait croire que le gouvernement a pris la mesure de l'importance de préserver la biodiversité, notamment au travers de sa loi Climat et Résilience... QUE DALLE !! 

Dans notre belle Alsace, des élus lui imposent du gris béton qui lui efface petit - petit ses belles couleurs pour qui nous sommes si fière !

© Bruno Dalpra

LA REGION GRAND EST AFFICHE UNE AMBITION LIMITÉE A PROTEGER LA BIODIVERSITÉ

Pour exemple : l'Alsace ! La question de l'artificialisation des sols cristallise de nombreux et nombreuses habitant·e·s, paysan·ne·s... et associations. Parmi les luttes emblématiques, celle contre le contournement Ouest de Strasbourg (GCO) n'en finit pas de faire couler de l'encre malgré le démarrage des travaux en septembre 2018 contre toute logique environnementale, l'État décidant d'imposer le projet avec l'approbation des collectivités.

L'absence d'une politique régionale efficace à préserver les terres agricoles et espaces naturels met en danger notre capacité à produire des aliments locaux destinés à public local et de préserver la biodiversité pourtant essentielle dans un équilibre entre nature et urbanisme.

Le Grand Est affiche une ambition très limitée sur la protection de la biodiversité puisque la région dépense seulement 0,7% de son budget pour la protection de l'environnement, ce qui reste en dessous de la moyenne nationale, de 0,9%. Sur la protection des espèces, la Région actuelle envisage seulement 2 % d’aires protégées (contre 1.8 % actuellement!) et 4 % d’espèces sous protection forte, alors que les objectifs nationaux sont de 10 %. Il est temps de préserver l'environnement et la biodiversité !

A UN MOMENT, IL FAUT DIRE STOP !

En Alsace, la multiplication de projets accaparant des espaces agricoles et naturels inquiète :

Dans le Grand Est, pour citer un autre projet en dehors de l'Alsace, le projet CIGEO à Bure, d'ampleur nationale, suscite une opposition qui subit une forte répression. Les antinucléaires ne veulent pas que notre région, notamment la Meuse, devient le territoire le plus nucléarisé de France. 

À un moment, face aux enjeux écologiques, il faut dire stop. Il ne s'agit pas d'être contre tout et bloquer le développement économique de la région, mais de réfléchir sur la pertinence de tel ou tel projet, de regarder son impact sur l'environnement et de limiter autant qu'il est possible, la dégradation sur les milieux qu'il pourrait détruire, d'autant que les compensations environnementales souvent mises en avant ne remplacent jamais ce qu'un projet détruit, à l'image de ce qui est constaté sur le chantier du GCO. D'où l'importance de faire respecter les législations en vigueur, de veiller à ce le prometteur mettent en place des compensations pérennes et SURTOUT, limiter autant qu'il est possible l'accaparement de nouveaux espaces agricoles et naturels

UN ESPACE MENACE... UN AUTRE DETRUIT !

Photo 1 : couché de soleil sur les terres de Hatten (2020)

Illustration 2
Une zone d’activité menace 54 hectares de terres agricoles à Hatten (67).

Photo 2 : clairière dans la forêt de Kolbsheim (2017) – 1

Illustration 3
Clairière dans la forêt de Kolbsheim détruite en 2018 par Vinci pour construire le GCO

1 – Contre toute logique environnementale, l'État a imposé le GCO le 31 août 2018. La Région Grand Est et le Département du Bas-Rhin sont coresponsables. La biodiversité a été sacrifiée en cadeau à Vinci dont ce même État lui avait privé d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
En conséquence, ce merveilleux espace naturel, sur lequel la ZAD du Moulin à Kolbsheim a tenté d'empêcher sa destruction, la finalement été fin 2018 pour la construction du GCO 

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