la Région Grand Est consacre 20 % de son budget au fonctionnement et au développement du transport ferroviaire de voyageurs.
Un article des Dernières Nouvelles d'Alsace évoque l'une des compétences de la Région Grand Est : le fonctionnement et le développement du transport ferroviaire de voyageur qui représente 20 % de son budget.
Le #GrandEst consacre 20% de son budget au #TER. Pour continuer d’améliorer le service et l’infrastructure, elle a fait des choix. Sauf qu'avec l'ancienne Région Alsace, arc-bouté à vouloir le #GCO, 15 ans ont été perdue à développer des mobilités douces https://t.co/mXRgcpIHqz
— GCO NON MERCI (@gcononmerci) May 24, 2021
Extrait – "Depuis la décentralisation du transport ferroviaire de voyageurs en 2002, les régions définissent l’offre et financent l’exploitation des trains express régionaux (TER) que les cheminots de la SNCF mettent en œuvre au quotidien sur la base de conventions pluriannuelles spécifiques. En Grand Est, c’est un contrat d’une durée de huit ans qui régit depuis janvier 2017 le fonctionnement du réseau TER, le premier hors Ile-de-France en nombre de trains quotidiens[...].
Malgré cette évolution positive, l’action de la Région en matière de transport ferroviaire inspire des réflexions mitigées aux responsables de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) du Grand Est :
« Il y a encore beaucoup de trous dans la raquette », constate François Giordani, son président, qui pointe notamment « une amplitude de service défaillante en soirée, un cadencement insuffisant la journée sur un grand nombre de dessertes, un manque de coordination entre les horaires des trains et des cars et des informations sur l’offre trop parcellaires ».
Tout en reprenant sous sa férule la gestion des dessertes longue distance Paris-Nancy-Strasbourg et Paris-Belfort-Mulhouse, qu’elle a contribué à relancer, la collectivité n’a pas manqué non plus d’investir dans l’amélioration de son parc de matériel roulant". Le Grand Est a ainsi investi 546 millions d’euros.
L'article évoque également le financement de chantiers ferroviaire d'envergure grâce au contrat de plan Etat-Région.
UNE REGION QUI MANQUE D'AMBITION EN MATIERE DE MOBILITE
La loi pour un nouveau pacte ferroviaire adoptée en juin 2018 a donné la possibilité à la Région d'engager une démarche d'ouverture à la concurrence des services du TER. Deux appels d'offres ont ainsi été lancés à titre expérimental l'été dernier, évoque l'article des DNA.
En parallèle, la collectivité s'est associée avec l'Eurométropole de Strasbourg pour la mise en place d’une Société Publique Locale (SPL) « Grand Est Mobilité » pour faciliter la gestion du futur Réseau Express Métropolitain (REM) ferroviaire et routier qui doit être déployé à partir de 2023 à l’échelle de l’aire urbaine strasbourgeoise, la plus grande du Grand Est.
Malgré une prise de conscience timide de la nécessité d'agir face aux enjeux écologiques, la Région a pris du retard sur la question des mobilités dont elle est censée incarner l'autorité organisatrice, notamment dans celles douces et durables. En Alsace, par exemple, à soutenir la réalisation du contournement Ouest de Strasbourg, l'exécutif (anciennement celui de la région Alsace) a fait perdre au moins 15 ans au territoire dans la recherche d'alternatives au tout-voiture. Son ouverture en 2018 lors du grenelle des mobilités, dans le cadre de la loi d'orientation des mobilités promulguée le 24 décembre 2019, n'efface pas son manque d'écoute des associations et usagers
Si la FNAUT Grand Est ne trouve rien à redire sur l’ouverture à la concurrence et sur le projet de REM, explique les DNA, elle appelle en revanche la collectivité « à associer davantage les usagers à la gouvernance du TER ». Le manque de dialogue avec eux, ne contribue pas à répondre aux besoins sur la région, accentué par le désintérêt chronique sur un certain nombre de petites lignes qui inquiète.

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