Mise à jour le 27 novembre 2021 à 12h55

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L'affaire Hulot...
User de sa position de "star" ou de "puissant" pour satisfaire un besoin animal ou pervers... ou ce que vous voulez lui donner comme nom, n'est pas bien, violent... et dégueulasse !
Considérer la femme à égale de l'homme
Aujourd'hui, je lis beaucoup de réactions des suites du reportage d'Envoyé spécial de ce jeudi soir. Mais dites-vous que le cas "Hulot" n'est pas isolé, qu'il y a eu d'autres révélations sur d'autres personnalités depuis plusieurs mois et qu'il y en aura certainement d'autres à venir encore, parce que les femmes osent parler de plus en plus. C'est bien. C'est même nécessaire, parce qu'il y a un moment où il faut faire prendre conscience aux hommes que prendre sans avoir l'approbation de l'autre, c'est mal... très mal !
Car parmi certaines gens qui "lynchent", certains hommes qui commentent les révélations chocs sur Nicolas Hulot, par exemple, ont probablement eux aussi profiter à un moment de leur vie de leur statut dominant pour s'octroyer un moment de plaisir sans qu'il y ait forcément eu pénétration. Le plus dramatique, c'est qu'ils n'ont même pas conscience des blessures psychiques qu'ils ont pu causée et surtout, de n'en être même pas conscient ou d'en faire un déni.
C'est peut-être cynique d'écrire ça. Je vais peut-être en faire rire quelques-uns, voire même en énerver... MAIS, notre société à dominante patriarcale à encore du chemin à faire dans le respect entre les personnes et notamment envers les femmes.
Sans un vrai consentement de la femme, c'est commettre une violence et il faut bien comprendre que ces violences existent partout. Nous en portons toutes et tous une part de responsabilité. Non pas que nous soyons des complices, seulement c'est tout un système et notre société entière qui produit des violences sexistes et sexuelles auxquelles il est urgent de mettre un terme.
– en complément : violence sexuelle - analyse :
Les leçons de l’affaire Nicolas Hulot via Mediapart (ed.abonnés)
« Je te crois » vs la présomption d'innocence...
Attention tout de même à ne pas tomber dans le travers de l'excès, parce que s'il y a des hommes manipulateurs, la manipulation n'est pas une perversion uniquement masculine. La frustration, la jalousie ou la déception peut entrainer la fabrique d'un mensonge aux conséquences dramatiques pour celui accusé d'un fait imaginaire ou bien déformé où la justice populaire se fonde sur les paroles d'une personne sans entendre la parole de l'autre. Quand la justice démontre le mensonge, le mal est fait et dans l'esprit de certains, la culpabilité de l'accusé à tort reste en suspicion.
Écrire ça, ce n'est pas pour minimiser les faits d'agression subites par les femmes. « JE TE CROIS » reste un principe important et nécessaire pour libérer la parole des femmes. Toutefois, il faut aussi méditer sur la notion de « présomption d'innocence » du point de vue juridique puisqu'en adoptant le principe de « je te crois » cette présomption tombée.
Au-delà de l'affaire, ce sont toutes les autres déjà révélées sur d'autres personnages et à venir qui doivent faire réfléchir les hommes, moi le premier, sur notre rapport avec les femmes, sans non plus tuer la séduction, le désir et la bienveillance nécessaire à l'harmonie entre les êtres.