
Selon le communiqué, l'Alsace va accueillir la prochaine édition des Étoilés du Guide Michelin. Si c’est une excellente nouvelle pour notre gastronomie régionale, le groupe Alsace Écologiste, Citoyenne et Solidaire « se réjouit que la gastronomie alsacienne soit mise à l’honneur », il n’oublie pas pour autant qu’ « il s’agit bien d’une gastronomie de luxe destinée à une petite partie de la population ».
Pour le chef de fil du groupe à la CeA, Florian Kobryn, il ne faut pas oublier « qu’à l’autre bout de la société, des dizaines de milliers de personnes sont dans la plus grande précarité alimentaire ».
Ainsi, ils dénoncent l'argent public consacrée à cette opération :
- 390 000 € d’argent public versé par la CeA à Michelin pour accueillir la cérémonie
- 400 nuitées d’hôtels seront prises en charge sur fonds publics aux chefs et influenceurs
Pour avoir une ordre de grandeur, appelons que :
- 400 000 € est le budget nécessaire aux épiceries sociales pour accompagner 4000 familles ;
- 0,00 € de budget est consacré à la tarification solidaire dans les cantines de nos collèges pour permettre l’égal accès des collégiens et des collégiennes à un déjeuner ;
- 0,00 € de budget est consacré à l’expérimentation du RSA jeunes pour résorber la précarité qui frappe massivement la jeunesse ;
- 1 800 000 000 € sont les bénéfices réalisés par le groupe Michelin.
De fait, Florian Kobryn pointe sur la publication Facebook de son compte d’élu, « le deux poids deux mesures » de Frédéric Bierry, président de la CeA. « Le tapis rouge pour les mieux lotis, l’indifférence pour les plus précaires ».
Pour l’élu d’opposition, « oui, célébrons la gastronomie pour toutes et tous. Retrouvons-nous autour d’elle. Mais ne le faisons pas au détriment des classes populaires. Et élaborons enfin une politique alimentaire ambitieuse ».
A l’heure où la crise énergétique touche et va toucher encore plus les familles les plus fragiles, il est tant que nos décideurs politiques au pouvoir prennent la mesure du mal qui guette. Il est temps de revoir les priorités et ne pas oublier le peuple car, tôt ou tard, le retour de bâton peut faire mal.
Alors M. Bierry : Où sont les mesures fortes du Département pour les plus fragiles ? Une question simple et légitime.

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