– Réflexion personnel –
Je suis "mangeur de viande" et ce point me met en porte-à-faux vis-à-vis de nombreuses personnes que je connais et pour qui j'ai de l'estime.
Mon ouverture d'esprit me confère une compréhension sur l'autre dans la mesure où l'autre sache mesurer son engagement sur ce qui peut nous différencier.
Un exercice qui n'est pas simple !
Je respecte le fait que l'on puisse être végétarien, végan ou autres dans la mesure où l'on puisse respecter le fait que moi je ne le suis pas.
La crise de l'élevage que traverse la profession agricole n'est pas uniquement une histoire d' "assassinat"... – J'admets parfaitement que l'animal est un être doté d'une sensibilité et qu'il mérite le respect – le vrai problème se cache dans une mauvaise régulation de la "production animale" qui entraine une surconsommation, essentiellement dans les pays dits « développés ». Ces mauvaises pratiques poussent certains professionnels agricoles vers une industrialisation de leur profession qui éloigne l'éleveur de l'animal en faisant de l'animal un "objet-marchandise" et non un être vivant à part entier.
S'ajoutent à cela, des pratiques "barbares" relevées dans certains abattoirs qui ressemblent de plus en plus à des usines, en oubliant que ce ne sont pas des pièces automobiles manipulées, mais des êtres vivants.
Pourtant, il y a paysan et paysan…
Je sais que le rapport entre les défenseurs de la cause animale et les paysans, – les vrais ! Ceux qui défendent une agriculture paysanne comme alternative à l'industrialisation de leur profession – est difficilement conciliable.
Je suis d'accord sur certains aspects que dénoncent les associations animalistes sur la question des abattoirs par exemple.
Il y a des dérives que l'agro-business porte, soutenu par le principal syndicat agricole dont son président n'a rien d'un paysan… « Autant nommer un loup comme berger » pourrait-on dire !
Mais, il y a aussi des paysans qui font leur métier avec amour et en respect total avec leurs bêtes. Ils sont les premières victimes d'un système qui tente de les supprimer.
C’est une réalité pas simple !
Tout comme la position d’équilibriste que je tente d’expliquer…
Le problème de notre société est lié au gigantisme que prônent certains où le profit passe avant le reste et la raison qui passe par une production à taille humaine, locale, respectueuse de la nature et du bien-être animal.
Revenir à des pratiques locales, au plus près des consommateurs, pour une production selon les besoins, est certainement la meilleure façon de ramener un peu plus d'humanité, moins de souffrance par des pratiques dont le bien-être animal doit être respecté jusqu'au bout !
Bien entendu, la question centrale de savoir si l’homme est par nature carnivore ou végétarien, reste posée. Notre nature omnivore fait partie de notre patrimoine. Cela n’empêche pas la réflexion. Pour cela, je vous invite à aller lire les propos de Denis Couvet sur la question : museedelhomme.fr
