Les voies du seigneurs sont impénétrables...
Ce lundi matin, 9 heures, ce sont les locaux du "Grenier d'Ozanam" qui sont impénétrables.
La quarantaine de bénévoles, massées sur le trottoir devant la grille cadenassée, sont venues pour accueillir les clients (souvent précaires), non prévenus de cette fermeture intempestive.
La raison ? Une reprise en main autoritaire et soudaine du conseil départemental de la Société Saint Vincent De Paul, propriétaire du "Grenier d'Ozanam", un entrepôt où se déroulent depuis plus de vingt ans, des ventes solidaires de vêtements, jouets, livres, meubles ou encore vaisselle. Sans oublier le coin "café-sourire" pour se réchauffer les pieds, les mains et le cœur...Tout cela grâce aux dons de particuliers, au dévouement et à l'implication bienveillante de dizaines de Bénévoles.
Une sorte de petit "Emmaüs" en Pays Salonais.
Une association aux fondements chrétiens, certes, mais où régnait paisiblement une liberté de penser, de croire ou ne pas croire, si ce n'est en l'entraide et le partage. Des rencontres spirituelles organisées sans obligation de s'y rendre, une ambiance et des propos tout ce qu'il y a de plus laïque, bref une recyclerie comme une autre. Un magnifique espace solidaire et salvateur pour de nombreux "abimé(e)s" ou précaires, victimes d'un système régi par l'égoïsme et la cupidité.
ET PATATRAS !!! Tout s'écroule !! Soudainement ! brutalement.
Le président local ayant quitté ses fonctions pour raisons personnelles, surgit alors le triumvirat d'enfer, éructant à tous vents, qu'il compte bien remettre les choses en ordre :
-Réélection d'un bureau à sa seule convenance (droit de véto)
-Rencontres spirituelles obligatoires pour tous
-Articles de la Charte appris par cœur
-Diminution drastique des bénévoles (Qui viennent là pour passer le temps, dixit la cheffe des chefs)
Et pour finir l'annonce de la fermeture immédiate, sans annonce préalable, alors que de nombreux clients pensaient profiter encore des deux jours d'ouverture avant les vacances, pour effectuer des achats de petits cadeaux à des prix aussi modestes que leur pouvoir d'achat.
Explication de la direction parisienne :
La "brocante" n'est pas la vocation de l'association, le Grenier rapporte trop d'argent(???), il ne faut pas plus de 20 bénévoles. Et bien entendu, impossibilité d'élire un bureau (à leur convenance).
Incroyables arguments, alors que l'argent récolté a permis l'achat d'un appartement accueillant des femmes victimes de violences et qu'a été acheté un nouvel entrepôt à Marignane ( commune voisine distante de 30 Km de Salon et très très à droite...)
-Est ce en rapport avec l'implication politique de la fameuse cheffe des chefs, ancienne candidate aux municipales sous les (trois) couleurs du Rassemblement National et figure de ce parti ?
-Est ce une volonté d'entrisme dans le réseau social, histoire de dire : "Vous voyez, nous aussi on est gentils !!" ?
-Est ce le courant Catho-Tradi, qui veut reprendre la main et accentuer son prosélytisme ?
En attendant, les bénévoles et les client(es) du lieu, complètement abasourdies par cette décision méprisante et humiliante se retrouveront une dernière fois sur le trottoir, devant un café et quelques biscuits, en se souhaitant quand même un joyeux Noël....Mais qui ne le sera pas pour tout(es) !
Un super lieu qui ferme d'une façon autoritaire et incompréhensible, des bénévoles et des client(es) méprisées par des personnes insensibles et brutales, la négation de l'entraide et de la fraternité envers les plus fragiles, une forte odeur nauséabonde....
Pas très catholique ce (mauvais) conte de Noël !!!!
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