Suite à la présentation, lundi, du plan de rachat des actifs toxiques détenus par les banques (environ 1000 milliards de dollars) par le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, les bourse mondiales de sont litéralement "envolées" (près de 7% de hausse pour Wall Street, hier).
Le billet d'information électronique du Monde (envoyé aux abonnés) de ce matin a même ce titre dithyrambique: "Les Bourses célèbrent le rachat des actifs toxiques". On croit rêver! L'équipage du Titanic aurait-il décidé de célébrer la collision avec l'iceberg en le vendant par morceaux aux enchères ? Telle un enfant qui n'aurait pas voulu grandir, la bourse veut encore croire que les arbres montent jusqu'au ciel et qu'elle pourra guérir en s'injectant du poison dans les veines.
Pour paraphraser Thiers, l'économie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux économistes. Au risque de faire mentir le vieux dicton qui nous dit "chacun son métier, et les vaches seront bien gardées", il serait temps que les citoyens reprennent le contrôle d'une machine passablement emballée, avant que toutes ces vaches devenues folles ne nous saccagent tout le paysage.