C’est par la voix, celle de son auteure Joy Sorman dans « Les bonnes feuilles » sur France culture, que La Peau de l’ours est parvenue jusqu’à mes oreilles toujours à l’affût, avides de mots et de littérature, fût-elle orale. Or ces feuilles-là bruissent comme il se doit selon l’exigence flaubertienne "que les phrases s'agitent dans un livre comme les feuilles dans une forêt, toutes dissemblables en leur ressemblance"[1]. Ces feuilles nous brassent, nous embrassent car c’est bientôt la douce voix d’un ours qui se fait entendre, nous interpelle et nous appelle à s’aventurer dans une forêt de contes et de questions. Dès lors, il s’agit d’en explorer les lisières, les frontières entre l’homme et l’animal, et tant d’autres choses encore. Assurément, ce texte résonne et nous laisse sonné.
À suivre dans le document joint
Article à paraître dans Le Courrier.ch
[1] Correspondances, 8 avril 1854.