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Billet de blog 5 janvier 2016

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Lettre ouverte à un traître

Adresse au Président Hollande

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Monsieur le Président,
Vous êtes un traître avéré. Seriez-vous - ne l’êtes-vous pas - publicitaire qu’on vous intenterait un procès pour publicité mensongère. Mais vous êtes un Politique - l’êtes-vous ? - et donc irresponsable, sauf à invoquer la Haute Trahison.
Nous y voila.
Au soir du second tour des élections régionales, alors même que le chaos avait régné durant la campagne et remporté le scrutin, la France, apparemment débarrassée in-extremis du péril brun, au prix il est vrai de compromissions insensées,
Nous nous réveillâmes do,nc avec une France coupée en deux : peu ou prou, une Zone Libre et une Zone occupée.
Il ne nous manquait plus qu’un Vichy.
Bien sûr, l’Elysée n’émigra pas en province : vous y avez trop vos aises pour vous y goberger en compagnies des autres figures de traîtres qui vous entourent, à commencer par le Caudillo au petit pied. Mais enfin, sans même l’excuse d’avoir auparavant sauvé le Pays en un quelconque Verdun, vous avez sauté sur l’occasion de signer avec les nouvelles Forces de l’Axe un armistice honteux, entrant sans hésiter dans la voie de la collaboration.
Mais ce n’est pas à la France que vous avez fait don de votre personne ! C’est à votre petite et méprisable personne que vous tentez d’offrir une Nation.
Vous n’avez même plus idée, d’ailleurs, de ce qu’est une nation, notre Nation. Le spectacle que vous donnez, c’est celui d’un apprenti dictateur plus burlesque encore que celui de Chaplin, qui ne sait comment sauver un pouvoir qui se délite comme un château de sable sous la marée montante. Et, pour ce faire, vous vous alliez avec vos semblables, de droite et d’extrême-droite, en proposant des alliances, en vous effaçant devant eux, en piochant dans leurs idées comme dans une infâme poubelle dont les miasmes ne vous effraient même pas !
Ce à quoi nous assistons, impuissants, inconscients même, c’est l’ultime sursaut d’un mort étonné.
François, tu fus élu président par défaut : tu n’as plus que les défauts d’un président faussement velléitaire. Car tu caches, sous les dehors tire-bouchonnés d’une silhouette à la Daumier, la froideur calculée du mérou (tout en ayant, c’est paradoxal, le charisme d’une tranche de colin froid).
N’aie crainte de voir ta funeste carrière abrégée par un sursaut populaire qui placerait ta tête en haut d’une pique : tu resteras dans les annales, François, comme le président qui trahit son pays même en temps de paix. Et tu ne t’inventes même pas des guerres : tu récupères celles des autres !
Car il ne te fallait qu’un prétexte pour mener à bien la tentative désespérée de sauvetage d’une classe politique aux abois. Tu profites des circonstances - encore ! - pour constitutionnaliser le crime d’état. Car dans « état d’urgence », l’urgence prime, et permet tout.
A ce train-là, pourrons-nous encore voter ? Et pour qui, puisque vous êtes tous unis, contre nous ? Au fond, ton rêve, c’est un triumvirat dans tu serais le Flandin, mais avec un « r »… Car, évidemment, tu n’es ni César ni Bonaparte !
François, tu nous fais rêver. Si, si ! A des lendemains qui chantent. Parce que, sois-en assuré, toi et ceux de ta race connaîtront une fin exemplaire. Que ce soit dans les fossés de Vincennes au petit matin blême, à une corde au réverbère de la colère, ou devant le Tribunal Populaire qui jugera tes exactions et celles de tes pairs…
Comme disait François-René, « En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux. »
En vous regardant, toi, et tous les autres, vous agiter vainement comme volailles au poulailler affolées par une poignée de grains, nous pouvons dire que nous avons nos pauvres…
Envoi
Prince, vous avez beau faire des mines,
Tout ça n’est pas joli, joli…
Vainement le rose enlumine
Le pauvre président ramolli.
(Merci à Georges Fourest)

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