Agrandissement : Illustration 1
Photos de la manifestation lilloise en soutien aux étudiants de Lille et de Montpellier du 28 mars 2018. Elle fut mouvementée, en voici quelques images.
Agrandissement : Illustration 2
Agrandissement : Illustration 3
Agrandissement : Illustration 4
Les violences policières sont loin d'être banales mais sont malheureusement monnaie (quoique gratuites) courante.
Chère autocratie policière,
Il semblerait que le triptyque républicain ait été amputé de sa liberté: bienvenus en Macronie, un pays dans lequel le dialogue social n'a apparemment pas (ou plus?) sa place.
Pour témoigner notre soutien aux étudiants de Montpellier ainsi qu'à ceux de Lille, victimes d'un fascisme décomplexé, nous sommes descendus -pacifiquement- dans la rue.
Elle a été notre exutoire: nous y avons brocardé la réforme de l'enseignement supérieur, celle qui consiste à réserver l'accès à l'université aux élites, à réduire à néant le champ des possibles de milliers de bacheliers; et puis nous nous sommes surtout égosillés pour dénoncer l'impunité dont bénéficient les groupuscules identitaires et néo-nazis qui s'adonnent aux passages à tabac ici et là.
Agrandissement : Illustration 5
Agrandissement : Illustration 6
A Lille, je n'oserais imaginer que Martine Aubry cautionne leurs actes: depuis le 24 Septembre 2016, les militants d’extrême droite de Génération identitaire ont fait du bar la « Citadelle » leur espace militant. Un an et demi plus tard, nous attendons encore que sa fermeture administrative soit prononcée par arrêté municipal. Il serait d'ailleurs superfétatoire de rappeler que la maire de Lille avait pourtant promis de réagir au moindre débordement...
Je n'ai jamais haïs personne, à l'exception de l'Etat policier, de sa tête et de ses bras, lesquels étranglent notre liberté d'expression, piétinent allègrement notre droit de manifester librement, et tentent de nous réduire au silence.
Comment veulent-ils que l'on crie en silence lorsque gratuitement, nous nous faisons gazer, poursuivre, prendre en étau par des agents dépositaires de l'autorité publique, qui finalement prennent des airs de milice armée?
Les policiers peuvent faire un usage strictement nécessaire et proportionné de la force: je n'y ai vu aucune nécessité et encore moins de proportionnalité.
Agrandissement : Illustration 7
Agrandissement : Illustration 8
Agrandissement : Illustration 9
L'article 412-3 du code pénal dispose qu' « un attroupement peut être dissipé par la force publique après deux sommations de se disperser restées sans effet [et] adressées dans les conditions prévues par l’article L. 211-9 du code de la sécurité intérieure ».
Aucune sommation ne nous a été faite : aucun «Obéissance à la loi, dispersez-vous », ni même de « Première sommation : on va faire usage de la force » et encore moins de « deuxième sommation, on va faire usage de la force » ne nous ont été adressés.
Le mutisme des CRS s'est accompagné d'une rage intestine dont ils ont fait preuve à notre égard: nous nous sommes retrouvés à 5 ou 6 reprises face à des cordons de CRS à cheval, en voiture, à pied... Ils ont décidé de déployer l'artillerie lourde pour "assurer notre sécurité" et "encadrer la manifestation": nous nous sommes retrouvés dans le viseur de leurs flashballs, certains manifestants se sont faits pourchasser par les forces de l'ordre à Grand Palais, non loin de la bouche de métro (ce que nous pourrions qualifier de chasse à l'homme); une bonne partie des manifestants s'est vue être gazée sans aucune raison. Nous étions par moment faits comme des rats, et en définitive des petites vermines à exterminer.
Agrandissement : Illustration 10
Lorsque les étudiants prennent la parole, les pouvoirs publics prennent les armes, et mettent en oeuvre une politique de la terreur pour nous dissuader d'investir l'espace public et pourtant, comme nous l'avons si bien dit "LA RUE ELLE EST A NOUS".
La démocratie se meurt, réanimons-là avec civisme avant que le cynisme de l'Etat n'exhume son cadavre. Je suis attristée, attristée de constater que le corps policier a sévèrement et injustement réprimé un mouvement ANTI fasciste, attristée de comprendre que finalement, les fascistes peuvent continuer à frapper en toute impunité sans que personne n'ait son mot à dire sur leurs agissements. Et finalement, je me sens tout, sauf en sécurité à la vue de policiers: n'est-ce pas leur office que d'assurer la paix sociale?
Messieurs,vous qui étiez présents ce jour, vous avez failli à votre mission et faites honte à votre fonction, la déontologie semble être une notion étrangère à votre vocable.
Quelle place notre Etat sécuritaire laisse-t-il à notre liberté d'expression et d'opinion? Aucune, elles sont en danger, protégeons les.
L'ascenseur social risque d'être prochainement hors service: la loi Vidal a pour seul but d'en sectionner les câbles. Mobilisons nous pour ne pas laisser nos cadets sur le banc des oubliés, des laissés pour compte. Le service public n'en a plus que le nom, il deviendra un faux-ami lorsque l'enseignement public ne sera qu'une triste copie de l'enseignement privé. Voilà que ce vieil homme qu'est notre triptyque républicain s'écroule: l'égalité lui fait défaut.
En ce cinquantenaire de mai 68, le Gouvernement tremble face au zèle estudiantin, subséquemment, il tente de couper les cordes vocales des Dix-Huitards... et d'achever notre République en annihilant notre Fraternité.
Liberté, Egalité, Fraternité, obéissance à la répression, dispersez-vous ; Première sommation : on va faire usage de la force ; deuxième sommation, on va faire usage de la force.
Après avoir été dispersés par la force, des manifestants se sont faits prendre en grippe par les CRS: Proportionnalité et nécessité, où êtes-vous ? Arbitraire te voilà !
Ce printemps 2018 sera fait d'autre chose que de débats et de rétrospectives: à la faveur de la solidarité nous nous devons de nous lever et d'élever la voix, si les pouvoirs publics décident de faire la sourde oreille alors crions, en coeur et plus fort(s): nos voix comptent, et ce, en dehors des urnes. Luttons pour nos droits fondamentaux, ne nous laissons pas intimider par la violence physique ou verbale, quels qu'en soient les auteurs.
La dictature est en marche, qu'on lui casse les jambes. REPRESSION PARTOUT, SECURITE NULLE PART.