En ce mois de novembre 2021, les français âgés de plus 65 ans sont conviés à une troisième dose de vaccin, tandis que de nombreux articles de presses et le gouvernement ne cessent de spéculer sur l'étendue probable de la "quatrième vague". Dans le même temps, certaines données de bases sur l'évolution de la mortalité du virus ne sont ni présentées, ni discutées.
Ainsi, les français demeurent peu informés quant à la l'évolution du taux de mortalité du virus, ce qui est particulièrement dommageable au débat public, qui ne semble pas vraiment avoir lieu. Par exemple, il n'est pas inoportun de se demander dans quelle mesure l'augmentation du taux de vaccination a été corrélé avec une dimininution de la mortalité du virus. Ces données peuvent pourtant être facilement calculées et donner lieu à des constats intéressants. On peut par exemple procéder à une comparaison du taux de mortalité du virus pour la période allant du 1 mars 2021 au 1 juillet 2021 (ce qui correspond à la majeure partie de la vague du variant 'anglais'), à la période allant du 1 juillet au 1 novembre 2021.
Entre le 1 mars et 1 juillet, 2 017 294 personnes ont été dépistées positives (obtenu par simple subtraction des cas cumulés), tandis que 24 308 personnes sont mortes du covid-19 sur cette période. Le taux de mortalité était donc 1.20%. Si l'on extrapole une telle mortalité obtenue pour 4 mois, sur 1 ans, nous aurions donc 72 924 morts de covid par an (si tant est qu'une vague épidémique de cette ampleure puisse durer le temps d'une année complète). Dans de telles conditions, il semblera légitime du point de vue certain, moins légitime pour d'autres, de maintenir des mesures plus ou moins génantes, telles que le pass sanitaire.
La situation a évoluée positivement depuis, à mesure que la couverture vaccinale s'est améliorée (explication la plus courante des épidémiologistes). D'après les données de santé publique france, 1 390 778 nouveaux cas ont été répertoriés pour la période allant du premier juillet 2021 au 1 novembre 2021, et 6 550 morts du covid-19 ont été constatés sur cette même période. Le taux de mortalité sur cette période a donc été de 0.47% soit plus de deux fois moins élévé que sur la période précédente. Si l'on extrapole une telle mortalité obtenue pour 3 mois, sur 1 ans, nous aurions donc 26 200 morts/an (si tant est qu'une vague épidémique de cette ampleure puisse durer le temps d'une année complète) soit environ deux fois plus que l'épidémie de grippe de 2017.
La baisse de la létalité du virus qui est plutôt de nature à "rassurer" la population, n'a pas fait l'objet d'une très grande attention. Pourtant, cette information est d'une nature importante pour le débat public étant donné le nombre de personnes encore réticentes à la vaccination, étant données les restrictions liées au pass sanitaire, et étant donnée la nécessité de rendre ou non la vaccination obligatoire sachant qu'elle a permis (certainement avec d'autres facteurs) de faire baisser la mortalité du virus.
Il y a de mon point de vue, un certains nombres de questions qui méritraient d'être plus débattues à la lecture de ces chiffres
1. Ne serait-il pas par exemple bienvenu/malvenu de vacciner les enfants avec le vaccin chinois homologué par l'OMS ou par tout autre vaccin qui aurait montré son absence d'effet secondaire grave chez les enfants?
2. N'est-il pas nécessaire/dérisoir de rendre la vaccination obligatoire, en laissant la possibilité à certains "objecteurs de conscience" de déroger?
3. A partir de quel niveau de mortalité et/ou de circulation du virus devient-il préférable de lever le pass sanitaire?
Au fond, chacun peut avoir un avis différent sur la question, mais en démocratie, celà mériterait d'être discuté. Les médecins et épidémiologistes ont davantage d'expertise pour juger des scénarios possibles et donner leurs avis sur les conséquences probables de telle ou telle décision. Cependant, ils n'ont pas vocation à répondre à la place du citoyen (d'autant plus que le citoyen aura été suffisament informé) à la question: "quelle est le niveau de risque sanitaire accepable dans notre société"