Du 13 au 17 juillet 2015 s’est tenu, à Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, un dialogue national sans exclusive, qui a regroupé les représentants de la majorité présidentielle, de l’opposition, de la société civile, des confessions religieuses et des individualités. Du 26 au 29 juillet 2015, le tour est revenu aux partis et associations dit de l’opposition radicale qui avaient boycotté les assises de sibiti de se retrouver à diata, un quartier de Makélékélé (1er arrondissement de Brazzaville), dans une rencontre appelée « dialogue alternatif ». Les conclusions du dialogue national de Sibiti ont été remises au Chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso il y’a peu. L’opposition radicale projette elle aussi de remettre au même chef de l’Etat les conclusions de sa rencontre. Une attitude qui amène aujourd’hui les Congolais à se demander pourquoi les tenants de l’opposition radicale avaient-ils refusé d’aller à Sibiti.
Avant le dialogue inclusif de Sibiti, le Président de la République a initié des concertations nationale auxquelles les acteurs politiques de tout bord, de la société civile, des confessions religieuses, des organisations féminines et des individualités avaient été conviés. Cette main tendue du Chef de l’Etat a permis de recueillir à coup sur les opinions des uns et des autres sur des questions qui défraient la chronique, à savoir :le changement la révision ou non de la constitution du 20 janvier 2002 et la bonne gouvernance électorale.
Le constat est que cette main tendue du chef de l’Etat a purement et simplement été rejetée par l’opposition radicale qui a choisi de ce fait d’ opter pour la politique de la chaise vide , ce qui est contraire aux mœurs et coutumes congolaises.
Le dialogue inclusif de Sibiti est donc la suite logique de ces concertations nationales initiées par le Président de la république et malheureusement non prises en compte par l’opposition congolaise au nom de son radicalisme exagéré .Ce qui est déplorable .Ce qui est encore plus agacant c’est, vous vous en doutez ,le manque de considération pour la qualité de Chef de l’Etat cranement affiché par cette opposition à travers son geste de rejet de la main tendue à lui offerte. Et le scandale c’est que les grands donneurs de lecons d’aujourd’hui ne sont rien d’autres que les mauvais gestionnaires d’hier ayant échoué sur tous les fronts.
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’attitude de l’opposition congolaise paraît pour le moins curieuse.Elle refuse les assises de Sibiti , mais préfère se rendre à Diata dans un dialogue à elle, qui compte à son ordre du jour les mèmes thèmes que le dialogue de Sibiti convoqué par Mr Denis Sassou Nguesso.Et pour faire bonne mesure notre opposition projette enfin de remettre les conclusions de son dialogue à un président de la république qu’elle n’a pas daigné rencontré lors des séries de concertations .Face à tous ces paradoxes on peut dire sans risque de se tromper que les radicaux de l’opposition congolaise ont un agenda caché .
On peut également affirmer que l’appel lancé par l’opposition radicale dans son communiqué final à l’issue de sa rencontre exprime sa peur de voir que le Oui ne puisse triompher du Non lors d’un éventuel référendum. Qu’à cela ne tienne nous sommes en démocratie, le peuple aura son dernier mot à dire le moment venu .
Le vrai démocrate n’est pas celle là qui met l’âme de tout un pays en jeu. La vraie démocratie est celle qui a une vision d’ensemble et qui a en partage l’intérêt commun de la nation. Le monde évolue et l’on ne doit pas rester à s’éterniser dans les querelles qui n’apportent rien au commun des congolais. Il est temps de prendre le taureau par les cornes pour la sauvegarde des acquis chers à la république. Les deux courants qui sont à la recherche du pouvoir, ne doivent pas prendre le peuple en otage parce qu’ils ont leurs intérêts égoïstes à sauvegarder. L’homme politique c’est aussi un bon pédagogue qui doit passer son temps à éduquer ses militants à devenir des citoyens convaincus par l’amour de la patrie et de s’abstenir de la violence et de la haine envers autrui.
Le potentiel que le Congo possède aujourd’hui n’est pas le fruit du hasard, mais c’est le fruit de l’effort de l’ensemble des congolais qui au sortir des tristes évènements qui ont endeuillé notre pays se sont dits : « Plus jamais ça ».
Les jeunes ne doivent pas servir de marchepied pour les politiciens qui tiennent coute que coute à arriver au pouvoir par les moyens anti-démocratiques. Par contre la jeunesse est appelée au respect du potentiel actuel qui constitue les acquis de demain pour elle.
Le référendum n’est qu’une recommandation de la constitution et non une imposition comme le prétendent certains ; et ne doit rencontrer de refus de la part du peuple qui est appelé à se prononcer sur la question ? La vie de la nation en dépend.
Bétou de Samos