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Billet de blog 24 août 2015

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André Okombi Salissa ou la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf !

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Il était une fois, André Okombi Salissa, un jeune congolais, diplômé sans emploi, était rentré au  pays à la fin de ses études en Europe. Il fut  adopté  par  le  Président  de  la  République, Denis Sassou N’Guesso qui, en vertu des pouvoirs discrétionnaires qui  sont les siens, fit de lui ministre pendant plus d’une décennie.

A la suite de son éjection du gouvernement par  celui-là même qui l’avait promu à cette  haute marche, voici notre Okombi Salissa devenu aigri et  métamorphosé, grand opposant  politique  radical, investit de vertus surnaturels d’homme d’Etat et s’estimant capable de présider aux destinées du Congo.
Cette petite histoire parait bien banale. Elle est pourtant celle de plusieurs  jeunes  loups  de la politique au Congo qui, du fait de leur immaturité politique, ont souvent confondu  enthousiasme et vocation véritable pour la gestion  des  affaires  au sommet de l’Etat.
Ils sont nombreux qui pensent  aujourd’hui qu’il suffit de se lever un beau matin, de se  mettre à battre en brèche en qualifiant de tous les noms d’oiseaux le Président de la République, de clamer  sans autre forme de procès sur les toits une pseudo virginité politique et d’obtenir ainsi carte blanche pour espérer assumer très rapidement les taches grandioses de chef de l’Etat.
Banalisation de la qualité de président de la République !
S’en tenir à une telle simplification des choses n’est ni plus ni moins que faire montre  de  naïveté  déconcertante. Ensuite, cela  est  non seulement une  injure faite  au  peuple  que l’on croit ainsi berner mais surtout cela constitue un grave danger pour l’avenir du pays, principalement pour sa jeunesse que l’on détruit, inconsciemment, on lui faisant miroiter  de  fausses  promesses.
Décidemment Okombi Salissa n’a pas les pieds sur terre. Cela est d’autant plus pitoyable  qu’imbu comme il l’est de lui même, il s’est mis à se bercer dans l’idée qu’il jouirait d’une popularité qui le propulserait au niveau de celui atteint par Denis Sassou N’Guesso sous le régime controversé de Pascal Lissouba. Okombi Salissa voulant à tout prix s’identifier à M.  Sassou N’Guesso semble convaincu de ce qu’il serait porté en triomphe par le peuple  congolais, comme il le fit de son mentor en 1996, alors que ce dernier rentrait d’exil.
C’est ce  qui s’appelle «prendre sa vessies pour une lanterne».
Le jeune loup congolais, Okombi Salissa, est tellement perdu dans les nuages qu’il en vient  même à ne pas se rendre compte du début de déliquescence que connait sa base politique, matérialisée par les défections massives qui s’opèrent au niveau de son parti, le CADD  MJ.
On le voit, Okombi Salissa vit constamment dans l’onirique. Se prenant tellement très au  sérieux, il multiplie de fausses alertes pour faire croire aux gens que l’on en veut à sa vie et à  celle de ses proches. L’une de ses plus récentes trouvailles en vue d’accélérer sa marche vers  le trône réside dans la  multiplicité de plates-formes politiques. La dernière en date s’appelle l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC).
Cette plateforme est sans avenir véritable à cause du manque de charisme de ses principaux animateurs, notamment  Okombi Salissa, Guy  Parfait  Kolélas, Blanchard Oba, etc.
Les Congolais devraient se méfier de ces grands marchands d’illusions. Car, il n’existe pas de  pire malédiction que de se retrouver un jour sous la coupe d’un rêveur  impénitent.  Le Congo  traine encore dans sa gorge le gout très amère de la triste expérience de l’après la conférence nationale souveraine. Il ne souhaite plus la revivre de quelle que manière que ce soit.
La fable nous enseigne que la très enthousiaste grenouille qui avait cherché à se faire aussi  grosse que le bœuf avait fini par l’apprendre à ses dépens. A chacun de se raviser pendant qu’il est encore temps.

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