Le 31 décembre 2014, le Chef de l’Etat avertissait que si les divergences entre les acteurs politiques persistaient, seul le peuple souverain serait appelé à trancher par le vote. La rencontre de l’opposition radicale tenue du 26 au 29 juillet 2015, à Diata, un quartier de Makélékélé (1er arrondissement de Brazzaville), faisant suite au dialogue national tenu quelques jours plus tot à Sibiti dans le département de la Lékoumou, est venue accentuer la division des acteurs politiques sur la question de la révision ou du changement de la constitution. Par conséquent, Il revient donc au peuple, détenteur du pouvoir démocratique, de départager les deux camps en désaccord par la voie du référendum. Il ne saurait en être autrement.
Le Président Denis Sassou N’Guesso avait encouragé les acteurs politiques à exprimer librement leurs opinions sur l’avenir des institutions du pays. Il soulignait dans le même temps que personne n’avait le droit d’empêcher une telle confrontation des idées et que personne ne pouvait non plus s’offrir le droit de mener cet exercice démocratique au désordre. et à la dérive. .
Les conclusions du dialogue de Sibiti, issues de débats de plus de 600 acteurs politiques, de la société civile et des confessions religieuses avaient mis en exergue la nécessité d’une réforme institutionnelle et d’une amélioration de la gouvernance électorale. A ce jour ces dites conclusions sont sur la table de travail du Président de la République.
La rencontre de Diata quant à elle, a eu à rejeter et rejette toute idée de réforme institutionnelle, insistant plutot sur la nécessité pour le gouvernement de s’en tenir strictement aux dispositions prévues par la Constitution, sur l’organisation de l’élection présidentielle et la mise en place d’un calendrier électoral qui garantisse la transparence du scrutin de 2016. Selon une source proche de l’opposition radicale, ce document serait également, déjà soumis à l’appréciation du Chef de l’Etat.
Comme chacun peut le constater, les acteurs politiques congolais ont échoué à trouver un compromis sur la très brulante question de la révision ou du changement ou non de la Constitution de janvier 2002. La rencontre de Diata vient clairement confirmer ce manque de consensus entre l’opposition et la majorité présidentielle. Il s’agit là d’une crise idéologique irréfutable.
Devant une telle impasse et étant donné que nous sommes en démocratie, que devrait faire le Président de la République en sa qualité de père de la nation ? Serait-il logique qu’il puisse se prononcer en faveur de telle ou de telle autre partie ? Cela à notre humble avis pourrait paraître indigeste, démocratiquement parlant. Ce qui lui reste à faire est tout à fait simple.
Il se doit de recourir à l’arbitrage du peuple. Il revient au peuple et à lui seul de pouvoir trancher et de dire si oui ou non la nécessité de réformer les institutions au Congo s’impose aujourd’hui. En plus clair, c’est donc le référendum que le président Denis Sassou Nguesso se doit de programmer sans plus attendre, afin de laisser s’exprimer le peuple souverain sur cette question qui lui est vitale voire capitale.
Aucun démocrate au monde ne saurait renier un tel droit à un peuple. Aucun démocrate ne saurait avoir en rebut l’idée d’une consultation populaire. La démocratie voulant dire « pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Vouloir boycotter un référendum c’est faire montre de son rejet des principes de base de toute démocratie. C’est un comportement anti démocratique que les membres de l’opposition radicale congolaise se doivent de bannir. Grands donneurs de leçons de démocratie qu’ils ont toujours été, ils ont là une occasion en or de prouver leur attachement réel aux valeurs démocratiques.