Ce papier ne s'adresse pas à la cyber-dissidence ! La pseudo e-lutte ! Ni au nullâtre qu'est le cyber-citoyen...
D'aucun supposerai que tout un chacun peut avoir une opinion ; c'est à dire, qu'émettre une opinion serait à la portée de tous, et que toutes les opinions, dès lors, se vaudraient . Quitte à heurter un sentiment d'appartenance naïvement démocratique, je m'inscrit en faux face à ce genre d'affirmations. Non, tout le monde n'a pas d'avis sur tout est n'importe quoi. Et pourtant. Et pourtant avec l'avènement d’Internet pour tous, nombreux sont ceux pour qui participer au travers d'articles, de posts et de commentaires à la « Démocratie-Internet » est un aboutissement. Ce sont les "cyber-citoyens". Nous les connaissons tous : ils se vantent de leurs nombres de « followers », de leurs derniers papiers sur n'importe quel machin sur lequel ils s'autoqualifient d'experts … C'est une nouvelle espèce, qui émerge sur notre planète, et qui bientôt suplantera le reste de la race humaine. Sisi, je vous jure! Ayant émergée a la même époque que le Net se démocratisait dans nos foyers, ils donnent leurs avis sur tout, polluent vos boites mail avec leurs pétitions alarmantes, squattent les forums, et donnent leurs avis partout et tout le temps, et leur principale moyen d'action est une arme technologique de destruction massive (de neurones): Le commentaire.
Alors l'autre jour, tu vois, j'étais la en train de twitter ce que je pensais de la politique et du programme de Jean-Louis Borloo, et je peux te dire que la blogosphère sur Lons-le-Saunier ne sera plus jamais la même.
Ça en devient franchement ennuyeux. L'ère de l'Internet a rendu les gens tellement seules et atomisés, qu'ils considèrent que leur parole compte (si-si, ils le pensent), et que ça intérresse leurs entourages (en vrai ils sont seulement polis avec toi). Ils prennent alors leurs revendications à bout de clavier (ben oui parce que faire des choses en vrai ça fatigue) et la propage partout où ils le peuvent sur a toile. Alors certes, le net est devenu une source intarissable d'information, l'avènement de la démocratie participative informatique. Mais il ne doit être pris comme un vecteur d’expressions diverses et plurielles, et pas seulement de la tienne. Concrètement ma perception des querelles internet s’apparente à un compétition sur la taille de son machin, et pour honnête : on s'en tamponne. Donc de grâce !... Pas de mégalomanie. Stop au « personal branling ».
Pas d'accord avec votre point de vue : la plupart des députés sont des gens qui, premièrement, font un boulot que ni vous (je crois) ni moi (j'en suis sûr) n'avons voulu faire et qui est essentiel à la vie démocratique
D'autant plus que le cyber-citoyens est un espèce de Che Guévara virtuels, dont la plupart sont (J'ens uis sûr) des associables qui trouvent ici un moyen de cracher une haine enfouie qu'ils peuvent avoir pour leurs semblables. La face rentrée (Attention, il ne faudrait surtout pas révéler son identité secrète), tirée aux épingles d’une soumission extérieure et d’une révolte intérieure reprenant toujours le dessus quand ses yeux et ses oreilles s'accrochent lorsque des animaux subissent des conditions inhumaines (A noter l'utilisation du qualificatif d'humanité concernant des animaux). Leurs corps aux stigmates du laisser-aller, de la malbouffe, de la branlette, des expédients, du sucre, de l’inactivité. Comme une forme de rejet systémique de l'action comme inhérente de notre société de consommation, en opposition à toute forme de violence, parce que pour de vrai: La violence c’est mal.
Alors nous sommes en démocratie et ce système politique formidable offre à tout un chacun de pouvoir s'exprimer librement. Alors s'il-vous-plaît ne soyez pas méchant dans vos propos et essayons d'avoir une discussion constructive avec des arguments censés et des petits pulls en laine autour de la taille
De plus tous ces Nicolas Hulot du Web, ne sont guère que des espèces de consanguins online, chantres de la dissonance cognitive en 2.0, ne se réunissant que par affiliations politiques ou sympathies mutuelles autour d'une cause commune ou d'une personnalité publique. Ils ne partagent ainsi que les mêmes informations et les mêmes opinions, filtrent eux-mêmes les individus et les idées considérés comme bonnes et pertinentes et bannissent ceux qui les contrarieraient, les laissant à la marge de leur cyber-vie bien définie. Ne les voit-on pas s’insulter trop facilement. Nier l’évidence quand elle apparaît. S’exclure entre eux parce que différents, à la moindre dénotation, libre pensée ou lorsqu'un chien fou s'introduit dans leur monde virtuel si bien établit Ils se créent des délires de liberté et de respect, mais une liberté sectaire. « Ah ! » ces démocrates de pacotille, comme leurs maîtres. Menteurs. Médiocres. Faussement « ouverts ». Péteux. Grassement humanistes. Super sympas tant que tu récites la soupe de leurs sectes dématérialisées. Comme leurs seigneurs d’en haut... Ne les observe-t-on pas se « modérer », autrement dit se censurer, à longueur de forums, blogs, sites. Se flicailler l’esprit à coudées de discussions libres ?
Ceci est d'autant plus grave qu'aucune vérification et aucun professionnalisme n'est pratiqué dans ces milieux : le traitement et la véracité de l'information y sont forcément biaisés. Le cyber-citoyen est ainsi ce qui a donné naissance au « Tea Party » aux USA : des débilisateurs, fervent religieux, nationalistes, anti-communistes et anti-État qui s'étaient auparavant agglomérés sur la toile, échangeant points de vues simples mais semblables, articles non vérifiés et vidéos détournées, tous ensemble s'extrémisant peu à peu dans un discours aux accents fascisants.
Ces « démocrates » aux accents fascisants qui partent en guerre contre les grands de la démocratie, c’est pour mieux retourner leur slip plein de caca à la fin. Des antisystèmes ? Seulement des larves jouisseuses se shootant à coup d’informations chocs !... Voilà leur tripe. Un rail de révélations sensationnelles sur le onze septembre, sur Wikileaks et les podcasts de Ségolène Royal et c’est le nirvana !... Quelques bouffonneries informatives sur Rue89, et c’est tripant ! Que du bonheur, du shoot neuro-somatique. Puis il y a les contes égypto-lucifériens et Maya sur la grande manipulation mondiale et millénaire et la fin du Monde, les Illuminatis et les Franc-Maçons. Que de faux ennemis...
Le cyber poing levé c’est de la chiotte... On m’invite à rejoindre des « groupes », des thématiques,... Pour la Palestine, contre l’état policier, pour la liberté machinchouette, contre les Illuminatis, contre le nouvel ordre mondial, en 2012 Sarkozy n'aura pas ma voix, etc... Mais le pire c’est qu’ils ont l’air d’y croire. De croire qu'ils vont changer le Monde. Mais en réalité, ils ne cherchent qu’à jouir du compteur de visualisations, de membres, de « follows »... Un peu comme les chaînes de télé avec l’Audimat. Ces antisystèmes du web, ou associatifs libertaires, sont les enfants grincheux du Système, des égoïstes auto-centrés frustrés par une société de consommation qui ne les a pas mis en avant, au sein de laquelle ils n'ont su devenir des stars, rejetant ainsi la célébrité des autres, ils s'en inventent une à niveau de leurs abonnements Overblog ou Rue89. Ils avalent les articles comme on gaverait des oies. Ils se prennent des acides vidéo accompagnés de plats de chez Picard. De la dissidence pour s’extraire d'un quotidien plat. Se défoncer à coup de petites haines virtuelles en s’accoutrant d’habits de saints. Alors que le corps flasque et les regards tombant révèlent leur appartenance parfaite au Système. Tu manges, tu pleures, et tu trouve que quand même Manuel Valls à sacrément raison. Quand ils ne sont pas cela, ce sont des subversifs libertaires de pacotille, ou en d’autres termes les ados attardés d’un Système inconséquent.
La société les laisse ainsi faire, mais elle sait qu’ils sont ses manants. Rien à craindre !... En plus ça donne du crédit à la démocratie et aux institutions qu’ils critiquent. Les idiots !... La vérité n’est pas sur le web. Et ceux qui le savent ne la disent pas. Ça se comprend. Courageux mais pas téméraire ! Parfois il y a des fuites, de vrais scandales. Mais lorsqu’il s’agit de grands évènement, d’informations pertinentes, quand ce n’est pas de la rigolade et les ramène à une réalité concrète, à tel point que les web-dissidents ne la supportent même pas et font comme le Système, nient, inventent et finalement marginalisent. La puissance du net devrait résider dans la simple expression, comme un livre... Apprécie qui veut... Et les effets ne doivent être pris en compte qu’en dehors de la bulle, soit être simplement inquantifiables. Or à en juger de ce qu’il se passe à l’extérieur des armées du web. C’est le Shabbat de la grande consommation du samedi pour tout le monde dans les zones commerciales. La mécanique bien huilée de l’économie et de la finance, mieux que jamais. Les bars pleins d’acariâtres grisés. Les stades de foot tout aussi romains. Francois Hollande élu contre Sakozy : Dantesque ! Bref, comme en quarante.