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Billet de blog 3 févr. 2023

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Réforme des retraites : une anomalie démocratique ?

Malgré son recul permanent dans la bataille de l'opinion, le gouvernement reste intransigeant sur son projet de reforme des retraites. Un décalage qui suscite des interrogations sur les défaillances du système démocratique.

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Indispensable, selon le gouvernement, injuste pour une grande partie de l’opposition et des citoyens. Tel est le dialogue de sourds qui anime les débats sur la  réforme des retraites , dévoilée par la première ministre le 10 janvier . Pour préserver le système par répartition, hérité du Conseil national de la résistance, les français sont invités à  travailler deux ans de plus. Selon le projet du gouvernement, l'âge légal passera de 62 ans à 63 en 2027 puis à 64 en 2030 avec en bénéfice à l’arrivée 17,7 milliards de recettes supplémentaires.

Pour les thuriféraires de l’orthodoxie budgétaire avec à leur tête le patronat, cette réforme est “courageuse” et “nécessaire”. Son de cloche différent chez les syndicats , qui retrouvent une unité perdue depuis la réforme Woerth de 2010. De leur côté , “La retraite à 64 ans, c’est non”. Une position partagée et défendue par une grande partie de la classe politique allant du Rassemblement national à la NUPES. Même au sein de la majorité et des Républicains, l’allié naturel, des frondeurs commencent à émerger. Pis, le gouvernement perd chaque jour la bataille de l’opinion avec désormais 71% des français opposés à son projet.

Toutefois, Elisabeth Borne compte mener sa réforme à terme. “l'âge légal  à 64 ans n’est plus négociable”, lançait la cheffe du gouvernement, samedi 28 janvier , lors de son  déplacement dans le Calvados. Une réaction surprenante , au regard des derniers sondages. “On ne fait pas une réforme pour être populaire” déclarait un conseiller de l’exécutif. Alea Jacta est ! Le gouvernement  est-il  prêt à  mener une bataille contre la volonté d’un peuple, dont il détient sa légitimité ? Une nouvelle anomalie de notre très cher système démocratique…

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