Journée Nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation
Vous vous en foutez ? pas moi.
Vous avez zappé ? pas moi.
J'ai mille raisons de ne pas zapper.
Pour vous c'est ancien, pour moi c'est hier.
La frise historique de l'espèce humaine depuis Cro-Magnon me donne plutôt raison.
C'est hier parce que ma famille en porte encore les séquelles.
C'est hier parce que si mon père n'avait pas été caché dans une ferme ardéchoise à 12 ans, il aurait été tué par la Gestapo. Et je n'existerais pas, et ma sœur et mon frère non plus, et mes enfants non plus, et ma petite fille non plus.
Sur sa fiche allemande de déporté, mon grand père avait fait figurer "pas d'enfant".
J'ai le papier.
C'est comme ça qu'il a sauvé la vie de son fils, mon père.
Dimanche j'irai au pavoisement, et après j'irai au bureau de vote.
Le premier qui me dit ce que je dois faire je le pulvérise, je le pourfends, je l'atomise avec mon accélérateur de particules particulières.
Parce que je vais vous dire une bonne chose : Mon grand père comme mon père m'ont transmis beaucoup de choses, dont une sacrée, c'est le libre arbitre.
Carlita V.
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