Ray n’a pas pu tenir le choc
Il pleure
Il ne le supporte pas.
Pourtant il pourrait enfin être libre, mais non, Zob a dit non. -J’ai pissé, je referme le zip.
Alors il va chercher la femme, pour se décharger en elle
-« Tu veux savoir ce qu’elle a dit ? Ce qu’elle a dit de toi ? »
Voilà, bang éjac faciale !
Dans ta face !
Tu ne vois pas que ce n’est pas moi qui t’ai fait souffrir ? C’est lui, par éjaculation. T’as pas analysé la bite brisée, ma sœur ?
C’est comme si je disais à l’homme que j’aime, que Belzébite le surnomme « La couille molle ». Ça n’apporte rien, si ce n’est ajouter de la souffrance.
C’est faire preuve de cruauté, non ?
Tu avais des larmes familiales et pourtant, pourtant il n’a pas hésité à te faire mal. Il a appuyé sur la gâchette. Il ne protège pas, il se protège en tuant les femmes.
Tu vois, je me tais quand il faut. Je garde dans le ventre ses merdes, pour les lui renvoyer et non briser ceux que j’aime. Ni mes sœurs de route. Dans mon ventre il y a les enfants et la bite qui le mérite.
Ce porno est ringard. Oui ma sœur. Regarde les jeunes, regarde nos enfants comme ils gueulent depuis des années, comme ils nous dégueulent sur les pieds nos vouvoiement puants. Il y a longtemps qu’ils ont compris. Ils refusent. Moi j’accepte leur colère. Je me dois. Je suis mère de ce monde. J’en tends le cri des voix.
Tu ne comprends pas que le vice te visse. C’était pas un art de vivre. C’était pas un art tout court. La femme-objet c'est fini. La 5 -ème république c'est fini. L'objet qui va protéger Ray c'est fini. Il est démasqué. Ils le sont tous. Nos mères utilisaient Dash, nous c'est OMO, nos gosses sont écolos. Ils ne veulent plus laver plus blanc que blanc. Ils parlent.
Ma sœur, il t’a chié dans le cœur, même si t’es plus là. Encore, comme avant. Il croit qu’il peut, et d’ailleurs tu as répondu au chef. Il t’a. Il te tient. Il se venge de ton départ et de ma vérité. Tu n’es pas encore assez loin de lui.
Prends ton rouge à lèvre, tu l’as oublié sur la commode conjugale et fous l’camp. Nous sommes des salopes, il faut partir. Sinon il avorte nos départs. Ils capturent. Toujours et encore.
Attention, Dieu est avec nous. Il veut museler les voix. Mais si je me tais je tue les enfants.
Il ne supportait pas, il tapait du pied, alors il a demandé à maman de tout régler. De remettre de l'ordre. Il lui a offert un fils. Le fils de Dieu.
Maintenant petit Ray va mieux. Il sépare, Ray.
Il divise pour mieux régner. Parce qu’il sait qu’on va tomber dans le piège des femmes mises en concurrence. Il veut taire les voix.
Il va pouvoir défaire les chaires et refaire de la bouillie, maman est là. Il a dit à maman qu'elle l'a frappé et qu'en plus il était en deuil, en deuil de la voisine de la belle-sœur du frère du nouveau Jules de son ex-femme. Il a presque fait croire que c'était moi qui l'avait tué.
Maman partira petit Ray
Elles meurent toutes un jours les mamans
Elles volent, enfin.
Pas toi.
Toi tu vas vivre dans l’excrément des statuts qui puent du cul
Tu vas pouvoir baiser les dames que tu aimes à séparer, surtout quand elles sont connes, mais ça ne dure jamais. Les connes ça n’existe pas
Elles voient toutes un jour
Parce que tu convoques la mère quand tu pleures, alors elles t’aident encore un peu
Mais un jour toutes les mères lâchent les enfants.
Nous sommes des salopes. Il faut être des salopes, sinon on ne sauvera pas notre humanité.
T’inquiète pas, ferme les yeux Carmeline-Gwendoline-Apolline.
Il va t’enculer encore. Un peu.
Carmeline Taiello