Le calendrier électoral de 2012 du continent américain compte quatre élections présidentielles (République Dominicaine, Mexique, Venezuela et Etats-Unis).
Celles américaines et surtout vénézuéliennes qui se tiendront le 7 octobre et le 6 novembre prochains, sont beaucoup plus importantes pour la géopolitique latino-américaine.
En effet, Chavez, depuis sa montée au pouvoir en 1999 et de par sa vision politique socialiste diamétralement opposée à l’idéologie capitaliste américaine, a été considéré par Washington comme un « élément subversif » et une « cause de maux de tête à l’échelle globale » pour ses intérêts.

De plus, la promotion de la Révolution Bolivarienne, le pétrole et ses différentes initiatives d’intégration régionale ont fait de lui le leader le plus influent de l’Amérique Latine.
D’un autre côté, les résultats des élections américaines ont un rôle non négligeable à jouer dans cette restructuration de la géopolitique du sous-continent.

Dans le même temps 140 millions d'électeurs Brésiliens seront appelés aux urnes pour les élections municipales et
le recours à la violence, qui caractérise la campagne dans de nombreuses communes est déjà en branle.

Environ 3 000 soldats ont renforcé lundi la sécurité dans les quartiers sensibles de Rio pour assurer la tranquillité des habitants dans la perspective des élections municipales de dimanche.

« Nous prenons des mesures préventives contre le bourrage d'urnes et la propagande illicite ; le vote est inviolable. Le téléphone portable sera interdit dans l'isoloir. S'il y un trafiquant ou un milicien qui demande à un électeur de photographier son bulletin, cela sera impossible » , a expliqué M. Zveiterle président du TRE.
Dimanche, sept autres villes de l'Etat de Rio recevront aussi des renforts militaires.
Les juges électoraux de 410 villes ont demandé le renfort de l'armée. Mais la mission de protection s'annonce titanesque dans un pays grand comme 16 fois la France: 300.000 personnes se disputent plus de 56.000 postes de conseillers municipaux dans 5565 communes. Piauí, Rio Grande do Norte, Alagoas, Parà, Amazonas: c'est dans les États du nord et du nord-est du pays que les crimes sont les plus nombreux. Sur ces terres où la justice est rarement rendue, les «pistoleiros» au service de potentats locaux pullulent. L'enjeu est le contrôle de terres agricoles ou minières, dont les titres de propriété sont détournés par des caciques locaux, grâce à des documents falsifiés et une corruption massive. Militants et paysans sans terre sont éliminés de façon courante. En période électorale, la tension monte d'un cran.
« Ce sera une présence massive dans des endroits spécifiques pour assurer le bon déroulement des élections » , avait souligné vendredi le ministre de la Défense, Celso Amorim. Près de 14 0 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour le premier tour des municipales du 7 octobre dans plus de 5 000 communes.
Quelque 23 personnes ont déjà été assassinées du fait de leur engagement politique au cours des deux derniers mois de la campagne pour les municipales, qui auront lieu les 7 et 28 octobre. «Dans les journaux, on ne parle que des morts, mais dans 99 % des cas, les autres victimes de violences ne signalent rien à la police».
Selon ses calculs, au moins 5 % des équipes de candidats ont été victimes d'agressions ou de menaces.

Des hélicoptères arrivent à Rio Branco (AC) pour distribuer aux les endroits difficilement accessibles des machines électroniques de votes. 40 villages autochtones et communautés seront ainsi "ravitaillés " par les airs.
Photo: TRE-AC/divulgação)