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Des femmes et des hommes reçoivent les propos de l’extrême droite, comme seules paroles d’avenir possible. Ils ressentent la peur, voire la haine de l’autre qu’il soit étranger, jeune de banlieue, migrant… et ils sont prêts à le mépriser et à l’exclure.
Ces femmes et ces hommes regardent, écoutent sans esprit critique les ersatz d’informations et de culture qu'on leur jette en pâture en continu. Ils se fient aux experts proclamés des plateaux de télé ou/et des médias virtuels.
Ces hommes et ces femmes ne comprennent plus les enjeux des institutions politiques, ils ne se sentent plus concernés et les rejettent. Les sondages font office de participation politique et ils s’abstiennent aux élections.
Ces hommes et ces femmes étaient pourtant à l’École il y a quelques années, dix ans… voire quelques décennies.
Freinet disait déjà en 1921 dans un bulletin de l’École Émancipée : « Si nous ne trouvons pas de réponses adéquates à toutes les questions d’éducation, nous continuerons de forger des "âmes d'esclaves" à nos enfants ».
En 2021, on en est toujours là ! Ne baissons pas les bras !
Prônons une École où la libre expression, le respect des cheminements singuliers d’apprentissage et les pratiques coopératives permettent à chaque enfant de trouver sa place.
Défendons une École nourrie d’entraide où chacun puisse se construire avec l’autre, donner son avis, participer à son organisation et être auteur de projets.
Et comme l’éducation ne s’arrête pas aux portes de l’École, travaillons partout pour une éducation émancipatrice, populaire et ambitieuse qui développe pour tous, la réflexion et la curiosité, la maîtrise des langages, l'accès aux savoirs et à la culture.
Militons au sein des mouvements pédagogiques, des associations d’éducation populaire, des associations de quartier et de village.
C’est urgent, l’enfant qui entre à l’école aujourd’hui sera l’adulte de demain !