Que des parents réagissent et manifestent à la fermeture d’un établissement scolaire est un événement normal dans une République démocratique. De plus, fermer une école est un acte violent pour ses usagers et pour le territoire concerné. Ne rêvons pas, la politique des regroupements – soi-disant pour renforcer la mixité sociale – ne vise que des économies budgétaires.
Que des parents pour se faire entendre bloquent cet établissement, pour marquer leur mécontentement, est une action ordinaire de revendication.
Que des élèves soutiennent l’action des parents et clament avec eux des slogans de défense de leur établissement est une réponse naturelle qui montre une prise de conscience politique. Plutôt positif, non ? Quand on dit que les jeunes ne pensent qu’à tapoter sur leur Smartphone !
Que des policiers viennent pour veiller à la sécurité des élèves, une surveillance à distance, c’est dans leur mission.
Que ces policiers cherchent une autre issue pour faire entrer les élèves dans l’établissement, pourquoi pas…
Mais jeudi à Saint-Malo, au collège Surcouf, ce n’était pas ce scénario, les ordres reçus étaient clairs : évacuer par la force le portail !
Pas de discussion, de négociation ! Les enfants ont été tiraillés, bousculés, attrapés violemment et jetés à terre sans complexe !
Onze enfants ont été blessés.
Et pour les autres que retiendront-ils de cet événement : l’hypocrisie d’un état qui se réclame des valeurs républicaines « Liberté, Égalité et Fraternité » en piétinant la liberté d’expression, l’égalité de l’accès scolaire sur le territoire et la fraternité qui réunit des élèves, des parents et des enseignants pour défendre un bien commun.
Intervention des forces de l’ordre au collège Surcouf
http://www.dailymotion.com/video/x4e23rp_saint-malo-intervention-des-forces-de-l-ordre-au-college-surcouf-11-blesses_news par le Télégramme