Billet de blog 11 avril 2009
La jeunesse, son avenir c’est notre avenir
La France fait tout pour sa jeunesse, les réformes de l’Education nationale en seraient la preuve. De la maternelle à l’université, toutes les réformes viseraient à lutter contre les sorties sans qualification du système scolaire (objectif européen) et à accroître le taux d’accès des élèves au niveau IV de qualification, le bac professionnel.
La France fait tout pour sa jeunesse, les réformes de l’Education nationale en seraient la preuve. De la maternelle à l’université, toutes les réformes viseraient à lutter contre les sorties sans qualification du système scolaire (objectif européen) et à accroître le taux d’accès des élèves au niveau IV de qualification, le bac professionnel. L’objectif ministériel est de faire en sorte que 80% des élèves s’engageant dans la voie professionnelle parviennent au stade du bac pro (contre la moitié actuellement). La voie professionnelle aurait alors vocation à se poursuivre vers les BTS et les licences professionnelles. Mais alors, que deviendront les 20 % exclus de ces prévisions pourtant optimistes ? Et que dire si ces chiffres restent à 50 % ? Il ne restera pour ces exclus, dans le meilleur des cas, que la possibilité de CAP préparés en apprentissage, le plus souvent hors de l’école. Fini pour eux l’accès aux connaissances générales indispensables pour accéder à d’autres diplômes et pour rejoindre d’autres formations. Les passerelles disparaissent. Et pourtant pour augmenter ce fameux taux d’accès au niveau IV, III ….etc de qualification, ce n’est pas en triant, en sélectionnant, en excluant que la France y arrivera ! Le système éducatif français ne réussit pas à différencier sans exclure. L’enseignement primaire s’arrête à 11 ans, ensuite commence l’enseignement secondaire. Dans de nombreux pays, il ne commence qu’à 16 ans. Dès le collège, en France, l’élève se retrouve de fait dans « un petit lycée » qui a gardé les manières élitistes du lycée napoléonien. Mais celui-ci s’adressait à une minorité d’enfants issue des classes privilégiées de la population. Il n’est pas étonnant que tous les élèves ne soient pas adaptés à ce collège ! Faut-il pour autant les exclure, les « filiariser » ? C’est toute la pédagogie du collège qu’il faudrait transformer pour permettre la différenciation sans l’exclusion : varier et croiser les groupes d’élèves (comme l’âge, les besoins, l’intérêt).Cela rendrait possible l’existence d’un seul lycée offrant à tous les jeunes une culture commune, car il est essentiel que tous les lycéens puissent s’imprégner de philosophie, d’histoire, de sciences humaines et sociales, de technologie, d’œuvres littéraires et artistiques, de langues vivantes, de rencontres professionnelles, etc. Les élèves pourraient ainsi habiter le même lycée pour apprendre à vivre et à travailler ensemble. On pourrait concevoir un tronc commun où se retrouveraient côte à côte, dans les mêmes cours, des élèves des voies générale, technologique et professionnelle. Les filières seraient remplacées par des parcours personnalisés avec de nombreuses passerelles pour que l’élève soutenu et accompagné par ses professeurs ait réellement la possibilité de faire des choix professionnels. Un lycée polytechnique qui valoriserait toutes les voies de formation, où les enseignements technologiques et professionnels trouveraient tout naturellement leur place. Se former et vivre ensemble, avoir une culture commune : une toute autre ambition pour un autre avenir de la jeunesse et de la société !
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