Un temps où la France était connue pour ses valeurs républicaines « Liberté, égalité et fraternité », ses principes de reconnaissance et de défense des droits humains.
Un temps où la France était connue pour son industrie, son droit du travail, sa sécurité sociale, ses services publics…
Un temps où la France était connue pour ses luttes sociales et ses grandes manifestations.
Un temps où la France était connue pour sa culture et ses musées.
Un temps où la France était connue pour sa gastronomie et ses vins.
Un temps où la France était connue pour sa mode et sa haute-couture.
Et aujourd’hui quelle reconnaissance internationale ?
Des marchés militaires avec les ventes d’avions, de sous-marins et d’armes de toutes sortes aux belliqueux et aux dictateurs – qu’importe les atteintes aux droits humains les plus rudimentaires, les massacres et les tortures.
Un tourisme de luxe qui traverse les musées au pas de course, photographie les monuments en quelques minutes, se promène en autocars climatisés, descend dans les hôtels aux étoiles célèbres, parcourt les grands magasins sans se soucier des prix exorbitants, évite les transports en commun… à part les bateaux-mouches.
Une augmentation du chômage et des atteintes au droit du travail.
Une école qui accroît de plus en plus les inégalités sociales et ne réussit qu’à une petite partie de ses élèves
Des centrales nucléaires et un manque d’investissement dans les énergies « vertes ».
Des mesures et des réformes liberticides avec les expulsions, le démantèlement des bidonvilles, les fermetures de frontières, l’État d’urgence, l’augmentation du pouvoir policier…
Il reste encore, me direz-vous, la gastronomie, les bons vins, la mode… et j’allais oublier les manifestations sportives qui ont motivé dit-on la prolongation de l’État d’urgence – les fêtes culturelles elles, seront interdites ou parquées.
Il se créée, me direz-vous, des résistances, des collectifs et des rassemblements citoyens comme « Nuit debout » qui montrent le désir de redonner son sens populaire à la démocratie.
On constate, me direz-vous, la mobilisation de la jeunesse, même si ce n'est qu'une partie seulement…
Ce sont des frémissements politiques qui peuvent rendre optimiste, me direz-vous… je veux bien l’admettre et regarder demain autrement.
Mais demain, c’est aussi 2017…
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