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Billet de blog 29 avril 2017

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Un ministère de l'Education nationale d'extrême droite, c'est possible...

Plus j'écoute les uns et les autres, plus je lis les médias... le peu de l'optimisme que j'avais au soir du premier tour s'effondre.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Cette situation dangereuse m'évoque les années 1932-39 avec la montée du fascisme en Europe, les ravages de la crise économique, notamment du chômage. Mais en France, cette période voit aussi le rassemblement des forces de gauche avec le Front populaire et en 1936 le gouvernement de Léon Blum.

En Allemagne, pas de rassemblement de gauche contre la montée du nazisme (division de la classe ouvrière et du camp socialiste),  Hitler est nommé Chancelier en 1933, il représente le sauveur de la crise économique pour le patronat, ce poste lui permet de lancer des élections très favorables à son parti... et les arrestations, internements et exécutions peuvent commencer, et les menaces de guerre se confirmer.

En France, après les années du Front populaire, c'est la guerre, le gouvernement de Vichy s'installe... avec ses horreurs complices du nazisme.

En 1945, l'espérance humaniste et progressiste renaît avec le programme du Conseil national de la résistance. 

Après les Trente glorieuses, la crise économique repointe son nez, le chômage remonte....

Depuis 2008, le chômage explose, les idées d’extrême droite se répandent en France et en Europe, la crise économique se décuple avec la pieuvre du libéralisme qui étend ses tentacules partout.

Et malgré la montée du Front national depuis plus de deux quinquennats, toujours pas de rassemblement de la gauche en vue... 

Et un gouvernement d'extrême droite va être au pouvoir...  dans quelques jours.

Même si les contextes national, européen, international, économique, etc. ne sont pas les mêmes ; on peut regretter que les leçons du passé ne laissent pas un peu plus de traces.

Peut-être qu'après les élections, émergera un vaste mouvement populaire de résistance ?

Mais peut-être aussi que le chacun pour soi qui se porte si bien ajustera ses œillères pour ne pas voir ceux qui subiront en premier les effets de Le Pen. Cet individualisme décomplexé est une grosse différence avec les années 1932-36 !

Pas très optimiste...

Pour conclure, en tant que militante pédagogique, je tiens à rappeler quelques éléments du projet éducatif du Front national :

Appliquer avec une grande fermeté la neutralité religieuse et aussi politique. L’école un sanctuaire.

Mettre à l’abri la transmission des savoirs et le goût de l’effort. Les méthodes et l’état d’esprit pédagogistes n’y ont plus leur place.

Affirmer la valeur centrale de discipline : à l’école tout le monde n’est pas au même niveau. Le professeur est au-dessus de l’élève et le parent d’élève n’est pas le client du prof, à installer dès la formation.

Affirmer la valeur centrale de respect du prof : se lever quand le prof entre, bannir le tutoiement par l’élève

Instaurer le port de l'uniforme à l'école

Traiter l’insécurité à l’école : tolérance zéro. Certains établissements seront équipés de portiques de détection des métaux. Alourdissement des peines pour les personnes coupables d’agressions physiques ou verbales d’un enseignant

Mettre l’accent sur les fondamentaux (français et calcul) et dès la Maternelle. Augmentation du nombre d’heures pour ces matières.

Instaurer pour les parents des cours de français obligatoires pour ceux qui ne le maîtrisent pas pour faciliter les relations avec l’équipe éducative.

Terminer l’aventure pédagogiste, la méthode syllabique sera obligatoire en CP, l’histoire sera apprise de façon chronologique, la géographie era enseignée sur les cartes et l’apprentissage de la géographie française obligatoire. L’histoire de France retrouvera sa place.

Maintenir obligatoirement la note.

Redresser le primaire, une priorité : revoir le statut de l’école, créer un nouveau type d’établissement public sur le modèle des collèges et lycées. Un nouveau statut de directeur. Revalorisation de la rémunération et amélioration du régime des décharges pour pallier les problèmes de recrutement.

Revaloriser les filières manuelles : suppression progressive du collège unique, les filières techniques et manuelles à favoriser, l’apprentissage à 14 ans rétabli.

Maintenir le bac qui doit retrouver son caractère sélectif, refus de tout contrôle continu. L’examen national permet l’égalité.

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