Frapper et punir sont des mots inadmissibles dans la bouche d’un président d’un pays démocratique.
Défendre la vie par la mort, répondre à la violence par la violence, organiser un massacre pour punir un massacre, c’est tout simplement la loi du Talion.
D’un côté, on cherche à moins enfermer, à moins emprisonner, on met en avant le principe que l’être humain est améliorable, éducable et de l’autre côté, on appelle à tuer pour punir !
La punition, c’est penser que celui qui est coupable est incapable d’entendre et de comprendre. Alors, on cherche à faire mal, à faire peur, pour le dissuader de recommencer. C’est pourquoi la punition s’adresse le plus souvent à l’enfant, au plus faible, au plus dépendant… On sait pourtant que la punition n’empêche pas la récidive (que ce soit à la maison, à l’école, sur la route, dans les transports…), seule la compréhension de ses actes, de celui qui les subit peut l’éviter. L’éducation a cette responsabilité, un défi à long terme pour l’humanité et pour chaque être humain.
Certains peuples seraient-ils moins évolués que d’autres ? Colonialisme, impérialisme, ces mots et maux des siècles précédents ont encore de beaux jours devant eux !
Frapper vite et fort !
Al-Qaida n’a pas le moindre respect de la personne humaine, l’horreur du massacre le montre bien, en aura-t-il plus après ? Les pays dits évolués et démocratiques ont-ils le moindre respect de la personne humaine s’ils ordonnent une opération militaire ?
Une frappe ciblée nous rassure-t-on ! Quelques dizaines, centaines de personnes tout au plus risquent de perdre la vie… dommages collatéraux, comme ils disent, c’est le respect de la personne humaine, sans doute.
La France perd là, l’occasion de montrer l’importance du politique, de la démocratie, de la parole, de la négociation et laisse la part belle à la réponse guerrière. « C’est le monde en enfer » avertissait, Jean Jaurès en 1914, il y a bientôt 100 ans…
Nos chefs guerriers entendront-ils la voix de leurs concitoyens qui leur soufflent : prenez le temps de réfléchir, de parler, de négocier, de mettre le Politique en avant, la réponse militaire est un aveu de la faiblesse de la démocratie.