L’instabilité, la fébrilité sont palpables à mesure que le temps d’un gouvernement introuvable s’étire à en devenir funeste et tragique.
Et si tout avait été autrement, nous ne serions pas là à éprouver les institutions et les hommes et femmes politiques avant elles. Nous ne serions pas à nous débattre dans la tactique politicienne et personnelle qui est à son comble et fragilise l’Etat à coups de volte faces et d’entêtements mêlés. Chacun dans sa ligne, chacun dans sa logique, qui n’est plus celle de la démocratie, ni bientôt celle de la République, mais celle d’intérêts mal compris.
Perdre la raison, ce n’est pas ne plus en avoir mais en avoir trop pour ne plus voir l’essentiel, pour ne plus savoir rester simple, pour ne plus savoir s’oublier, pour ne plus savoir s’écarter du bruit du monde et reconnaître et agir pour l’intérêt du pays en toute modestie.
Que ce flottement dangereux puisse déboucher sur une nouvelle clairevoyance en nos capacités et nos valeurs et non sur un asservissement volontaire actant la déroute collective sous l’ordre du camp de la défaite.