Une forêt de pins à l'écorce rouge et de mélèzes noirs, qui pique et fait mal. Un homme et sa fille qui connaissent ces arbres et les animaux qui y habitent. La nature n'est pas un bloc, elle est fait de vent, d'oiseaux, de chevreuils, d'eau qui coule de l'amont à l'aval, toujours...Des habitants des lieux très pragmatiques et lucides sur les risques pesant sur leur milieu dans une scène incroyable de vérité et de bravoure où le bon sens et la clairvoyance terrassent la médiocrité et les paroles vides.
Mais après, on sort du cadre, de l'histoire pour entrer dans l'incompréhensible.
Nous dire peut-être que le mal absolu de la perte d'un enfant n'a pas de sens, et en cela que le mal n'existe pas, que le réel de la fiction ne peut approcher et que seul l'irrationnel dans le lequel se termine le film peut faire comprendre.
Peut-être, pourtant, trop d'inconnus fait douter de tout ce que l'on a vécu et vu, est-ce cela le zen, le vide absolu sans histoire, ni sentiment? Si c'est cela, c'est réussi, on a passé le portail d'un lieu qui n'est pas du domaine des hommes.
Un film troublant