Dimanche 29 novembre 2015
Ce dimanche matin, 29 novembre 2015, invasion subite de chaussures à grand renfort de propagande tété-visuelle, à Paris, place de la République, pour donner le ton de la seule bonne façon de manifester, en période d’état d’urgence décrété et prolongé pour 3 mois. Avec la Bien Pensance du moment, la Bien Faisance obligée, assortie à la couleur caca d’oie, de la pensée unique, mélange savant de rose-rouge-vert.
Seulement voilà …
Lorsqu’arrivent, dans l’après-midi, sur le lieu de l’interdiction de manifester, les manifestants attendus et redoutés parce que déterminés contre cette imposture de COP 21,le pouvoir autoritaire arrête et met en garde à vue. Il s’est donc passé ce qui était prévu.
Ce qui est intéressant, c’est le renversement opéré par la propagande d’Etat, aboyée par tous les médias réunis.
Pour ne pas faillir à la bonne vieille tradition de l’Etat Tout Répressif, ce sont les manifestants qui sont taxés de violence. Avec cette petite cerise aigre sur le gâteau moisi : "ils auraient profané la place" érigée et maintenue en lieu saint, avec fleurs et bougies sur l’autel de l’émotionnel instrumentalisé. Place de la République ! aux pieds de cette Marianne des frères Morice …si facilement récupérable …
Sitôt, bien vite oubliés les véritables assassins des tueries d’il y a 15 jours. Les dangereux terroristes, potentiels criminels sont à présent, les manifestants contre La COP 21. Et les radios-télés trottoirs de monter la mayonnaise de passants sélectionnés particulièrement outrés, pour lâcher le mot de convenance d’Etat : "PROFANATION" !
Nous avons beau connaître à fond cet amalgame qui associe militant à dangereux terroriste, sous le vocable commun de violence, le pataugis de la classe dirigeante actuelle dans ce marigot signe non seulement son impuissance à gouverner quoi que ce soit, mais surtout sa complaisance dans le leurre des réconforts narcissiques.
Lundi 30 novembre.
Ouverture des "restos du coeur", dîner Place des Vosges.