Chant de guerre des Polonais de Nanterre
(Sur l’air de La Carmagnole et du Ça ira)
[René Viénet, Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations. Éditions Gallimard, Paris, octobre 1968]
M’SIEUR GRAPPIN avait résolu (bis)
De nous faire tomber sur le cul. (bis)
Mais son coup a foiré
Malgré ses policiers.
Refrain
Valsons la Grappignole
C’est la misère ou la colère.
Valsons la Grappignole
C’est la colère
À Nanterre.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira
Morin, Lefebvre, on les emmerde.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira
Et le Touraine on s’le paiera.
Et si on s’le paie pas
On lui cass’ra la gueule.
Et si on s’le paie pas
Sa gueule on lui cass’ra. (Air connu)
Bourricaud s’il fait des dégâts (bis)
Ce n’est pas avec ses gros bras. (bis)
C’est la sociologie
Qui pète quand il chie.
Au refrain
Ricœur n’crach’ pas sur les bonnes sœurs (bis)
Mais il préfère les pasteurs. (bis)
C’est tous les jours dimanche,
Et le Bon Dieu dans la manche.
Au refrain
Maisonneuve écrit dans L’Aurore (bis)
C’n’est pas un singe, c’est un porc. (bis)
Doazan n’aime pas Fourier
C’est qu’il est constipé.
Au refrain
Les staliniens de l’U.E.C. (bis)
Voudraient baiser les ouvriers. (bis)
Ils n’ont qu’leurs permanents
À se fout’ sous la dent.
Au refrain
Les étudiants sont des pantins (bis)
Moi, j’en chie vingt tous les matins. (bis)
Déjà leurs lendemains
Chantent comme des catins.
Final
Valsons la Grappignole
Flics en civil, murs de béton.
Valsons la Grappignole
Profils d’étude, programmation.
Cette chanson vous est offerte par les ENRAGÉS DE NANTERRE. Si vous voulez en savoir plus long sur l’Université et sa misère, attendez avec impatience notre catalogue illustré.
Nanterre, le 13 février 1968
Documents des Enragés - Debordiana
debordiana.chez.com/francais/enrages.htm