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Billet de blog 26 octobre 2015

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Hommage à Rémi

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Rémi, ni oubli ni pardon

Rassemblement   P A C I F I S T E     ...    sous très haute escorte policère.

Rémi, ce prénom ne nous appartient plus.

Ce prénom, que l’on attache à d’autres mots, certains qui lui étaient même inconnus, comme « zadiste », zadiste, qui d’ailleurs a perdu dans l’esprit des gens sa valeur première. 
Ce prénom utilisé, récupéré en fonction des intérêts, des idées, des couleurs ou croyances de chacun... ou même par ignorance, malveillance, voire les deux réunis pour faire le buzz ou, tout simplement, pour répéter ce qui se dit.

Ce prénom devenu un nom commun, sans aucune attache à un être vivant, celui qu’il a pu être.
Un être aimant la vie, au regard bienveillant et aux yeux pétillants.
Un être de partage, ayant des valeurs et ne laissant personne sur son chemin.

Si tu savais ce que l’on dit de toi, ou fait de ton prénom...
Que penserais-tu de tout cela ?
Ces vivants-là, ont-ils des enfants, ont-ils un cœur ?
Qu’on-t-il fait des richesses de l’amour, de la solidarité, du partage, du respect, et de nos différences...

Nous avons eu le bonheur de partager ta vie pendant 21 ans.
De t’apprécier à ta juste valeur, toi, derrière ce prénom.
Heureusement, nos souvenirs de toi, Rémi, nous appartiennent à jamais.

De nombreuses organisations, associations et syndicats se sont organisés en ta mémoire pour un rassemblement le 25 octobre. Il me semble indécent que cette marche pacifique nous ait été refusée.

Véronique, ta maman"

J’ai fait un rêve. 
J’ai fait un rêve, Rémi, tu nous quittes dans un faisceau lumineux.
J’ai fait un rêve, Rémi, la renoncule à feuilles d’ophioglosse fleurit sur toutes les zones humides qui se multiplient partout en France.
J’ai fait un rêve, Rémi, l’humour et le détachement de soi sont à l’intérieur de nous tous
J’ai fait un rêve, Rémi, plus jamais la France ne se mutilera avec des grenades offensives
Que ta mémoire, Rémi, soit le gardien de l’interdiction de ces armes.


Je ne rêve plus.

Un an après, toujours la colère

Un symbole fort également, le Palais de justice n’ayant pas été choisi par hasard. Car pour beaucoup, justice n’a pas encore été rendue.  Un an après le décès de Rémi Fraisse, l’enquête sur les circonstances de sa mort n’a toujours pas aboutie et ses proches craignent un non-lieu.

La question n’est pas de savoir si le gendarme qui a lancé la grenade offensive est responsable, mais plutôt qui a pris la décision politique de maintenir les forces de l’ordre sur le site cette nuit-là, explique Ben Lefetey porte-parole du collectif de sauvegarde de la zone du Testet. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.