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Billet de blog 28 avril 2015

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

" [...] L'hostilité primitive du monde, à travers les millénaires, remonte vers nous [...] "  (Le mythe de sisyphe)

rendons-nous directement au compteur à 15'20" de la sonate D.784 pour piano, de Schubert, l'allegro vivace  (troisième et dernier mouvement ) en relation avec Camus.

"Ainsi cette science qui devait tout m'apprendre finit en hypothèse, cette lucidité sombre dans la métaphore, cette incertitude se résout en oeuvre d'art. Qu'avais-je besoin de tant d'efforts ? Les lignes douces de ces collines et la main du soir sur ce coeur agité m'en apprennent bien plus. Je suis revenu à mon commencement."

cette sonate D.764 fut publiée plus de 10 ans après la mort de Schubert, en 1839, par les soins d'Anton Diabelli, avec dédicace à Félix Mendelson.

Elle ne comprend que 3 mouvements. Nous l'avons ici au complet, par Alfred Brendel.

1) Allegro giusto

2) Andante (à partir de 10'52" au compteur)

3) Allegro vivace  (à partir de 15'20")

Au coeur de l'agitation d'un monde frénétique ... C'est très précisément, à la minute 17 et 15 secondes que, annoncé par quelques notes en suspend, comme souvent chez Schubert, se déploie un thème des plus lyriques, "J'en suis revenu à mon commencement", dit Camus, qui témogne de ces instants où les  mouvements de l'âme réunifient l'être. Ce thème sera repris 2 fois, dont la dernière à la fin de cet allegro vivace.

"Les lignes douces de ces collines et la main du soir sur ce coeur agité m'en apprennent bien plus. Je suis revenu à mon commencement." (Camus, Le Mythe de Sisyphe)

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