Si c'était dans les tuyaux, le projet visant à revoir à la hausse les droits de scolarité des étudiants français inscrits en premier cycle au Québec est en passe de voir le jour. En effet, dès la rentrée prochaine, les nouveaux étudiants français qui intégreront pour la première fois l'université québécoise s'acquitteront de la somme de 6550 dollars l’année, soit environ le triple de ce qu'ils payaient auparavant.
Une augmentation qui vise le premier cycle
En effet, le gouvernement du Québec, par la voix de sa ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, a rendu publique l’information le jeudi dernier, lors d’un point de presse, suite à un accord de principe avec Paris.Désormais, les étudiants français nouvellement inscrits à l’université du Québec auront moins de chance que leurs prédécesseurs, en terme de droits de scolarité, puisqu’ils devront payer trois fois plus cher, à partir de septembre prochain. Rappelons qu'un accord datant de 1978, prévoyait jusqu'à présent le même tarif pour les étudiants français et québécois inscrits dans un premier cycle universitaire, soit 2300 dollars canadiens l'année, tandis que les autres étudiants étrangers payaient entre 6550 et 15.500 dollars par an.
Cette décision est incontestablement la conséquence d'une immigration massive des étudiants français au Québec. De nos jours, l'on dénombre environ 12.000 cas de jeunes français suivant leur formation dans cette province du Canada. Et cette faveur financière qui leur était accordée représenterait un manque à gagner estimé à près de 75 millions de dollars, selon les autorités québécoises.
Pas de changement en master et en doctorat
Cet accord de principe doit, toutefois, être formellement ratifié par les deux parties concernées, début Mars, en présence du premier ministre québécois. Pour Christine St-Pierre, il s’agit là « des grands principes qui faciliteront la mobilité transatlantique des étudiants universitaires français et québécois » et, dont la principale revendication du gouvernement est « un meilleur accès pour les étudiants québécois aux grandes écoles françaises ».
Cette nouvelle mesure entrera en vigueur en septembre prochain pour les nouveaux étudiants français, tandis que les anciens des campus de la province, les étudiants inscrits dans un cycle master ou en doctorat, bénéficieront toujours des avantages de l’accord 1978 afin de «promouvoir la recherche de haut niveau», a clarifié la ministre. Le gouvernement québécois devrait alors faire des économies estimées à 30 millions de dollars par an après l’adoption définitive de cet accord de principe.
En définitif, à la suite de cet accord, nous pouvons logiquement nous interroger sur le futur de la relation France-Québec, pour leurs ambitions communes, et particulièrement pour les deux jeunesses qui en sont garantes.Pouvons-nous craindre de sérieuses séquelles liées à cet accord ? Le temps nous en dira plus.