La Corée du Sud se lance dans la prévention du suicide des jeunes avec une toute nouvelle application alertant les parents des ados supposés à risque ou en danger. Affichant le taux le plus élevé de suicides de l’organisation de développement et de coopération économiques (Plus d'informations ici) avec une moyenne de 40 suicides par jour, la Corée du sud a décidé de prendre le taureau par les cornes en misant sur la prévention et en accompagnant ses jeunes en détresse.
Applications programmées pour détecter les mots clés directement liés au suicide notamment sur les sites web recherchés par les ados ou les réseaux sociaux , mais également les messageries, ces dernières envoient un message aux parents en cas de danger, mode de communication de choix dans le pays du Samsung, l’un des plus connectés de la planète. Créées grâce à l’impulsion du ministre de la santé qui en fait une problématique de santé publique, ces applications, qui ne sont pas obligatoires, se veulent néanmoins ambitieuses et salvatrices.
Pression scolaire, différents familiaux mais également difficultés à grandir et dépression, les causes de ce mal être adolescent qui mène au suicide sont prises très au sérieux par le gouvernement qui entend bien apporter une réponse concrète à ces jeunes dans la tourmente mais également à leur famille souvent démunies face à cette situation. Ayant fait le choix d’agir sur les symptômes plus que sur les causes et de s’immiscer dans les données personnelles des étudiants, le ministre a été largement décrié par le corps enseignant. Grandissant dans une société plaçant l’individu sous une pression quotidienne exacerbée et le formatant à la course à la performance, la Corée du Sud ne devrait elle pas réfléchir à une refonte en profondeur des mentalités dans un pays où les examens ont pris une importance telle que le jour des épreuves, la société arrête de tourner pour permettre un maximum de concentration.
Affaire à suivre.