Ceux qui auraient envie de faire la révolution par procuration en grignotant des pistaches sur leur canapé peuvent enfin se procurer le roman PAPY BOUM et ses recettes explosives. Jusqu'à présent, peu de gens établis ont parlé de ce « petit brûlot » dans les salons parisiens. Pas seulement parce qu'il explique avec précision comment terroriser la jet-set. Cela n'est que l'une des facettes de Papy boum. Mais il semblerait que Papy Boum soit surtout un roman authentiquement subversif. Au sens étymologique du terme. Subversif : "propre à renverser ou à troubler l'ordre établi, les valeurs reçues". Y compris l'ordre établi dans nos têtes.
Pour ce faire, Ramdane lSSAAD a puisé dans les faits divers récents et tiré profit de ses repérages effectués au cours de ses nombreux périples de documentariste pour la télévision. Ainsi, les lecteurs reconnaîtront facilement les noms des personnalités réelles qui se cachent derrière ceux, fictifs, de certains personnages du livre , tels Duvaz et Perhayon, deux notables compromis dans des affaires de séquestration, tortures et viols à Toulouse et Auxerre. On pourra aussi identifier dans la description savoureuse de l’un des protagonistes familier de la station suisse de Gstaad, le sinistre Hannibal, cinquième des fils de Mouammar Kadhafi, dont les frasques et l’arrogance faisaient régulièrement la une des journaux occidentaux. L’ouvrage était pourtant chez l’éditeur depuis belle lurette lorsque éclata la guerre de Libye et que furent révélées au grand jour les indulgences de certains états européens envers la barbare extravagance du fils du chef d’État Libyen.
Le titre du roman et la quatrième de couverture résument bien son intrigue : Papy Boum ! " La crise financière et le Baby Boom des années 50 ont eu pour résultat l’explosion du nombre de quinquagénaires rejetés par le marché du travail. Les suicides et les actes de délinquance de cette catégorie de population ont quasiment doublé ces dix dernières années. Parmi ces nouveaux défavorisés, l’ouvrier contremaitre Léonard Bornstein, 57 ans, en fin de droits, inéligible pour la retraire, et qui découvre que le déclassement auquel il est soumis va le condamner à la rue. Un acte de rébellion le conduit en garde à vue et il prend soudain conscience qu’il plus rien à perdre. De Paris à Varsovie, de la Bourgogne profonde à Saint-Tropez, de Milan à Gstaad, le lecteur est ainsi entraîné dans les pérégrinations européennes de ce senior laissé pour compte qui décide de jouer les Pierrot le Fou."
Ramdane Issaad a ici fait preuve d’un époustouflant sens divinatoire. En lisant ce thriller politique, l’on se prend à repenser à la fusillade meurtrière d’Anders Behring en Norvège. Le héros de Papy Boum n’a cependant rien d’un fondamentaliste chrétien d’extrême droite. Ce senior anonyme ressemble plutôt à Christian Denisot, qui a défrayé la chronique le 17 octobre 2011, en prenant deux otages à l'agence Pôle emploi de Beaumarchais, dans le XIème arrondissement de Paris. Un geste désespéré qu'il a qualifié lui-même de « critiquable » avec un « objectif légitime ». Ses demandes étaient doubles : elles portaient sur la précarité et le mépris dont il se disait l'objet de la part de l'administration.
« Je ne représente aucune idéologie politique, aucune religion (je suis laïc et athée), je ne représente que moi-même, un simple citoyen avec ses convictions et sa conscience. Je m'appelle Christian Denisot, 45 ans, intelligence moyenne, culture moyenne, sans talents particuliers, français moyen. Depuis le début des années 2000, comme pas mal de citoyens Français, je galère ; mais depuis quelques années, j'ai amorcé les étapes ultimes qui mènent à la précarité : Mon âge est, à l'évidence, devenu un handicap certain dans ma recherche d'emploi (en fait, dès 35 ans vous êtes trop vieux). Les CDI sont introuvables. Les CDD de plus en plus rares, de moins en moins qualifiés et rémunérés. »
On songe aussi à cet insaisissable papy braqueur californien, auteur de 15 braquages et recherché par toutes les polices d'Amérique. .Exclus par un système où les ministres de 60 ans sont considérés comme "jeunes" et les employés de 55 ans, "inemployables", les seniors délinquants risquent bien de devenir un problème majeur de nos sociétés en crise. Un auteur visionnaire est donc parmi nous. Il manie son stylo comme un scalpel, flattant en nous l’espoir d’un changement incontournable. Un indigné radical avant l’heure, Alors, lisez-le, parlez en, prêtez le, offrez le. Et si vous connaissez une librairie militante et/ou un contact presse... faites nous signe !
http://www.leseditionsdunet.com/litterature/325-papy-boum.html
Papy Boum - Les Éditions du Net
www.leseditionsdunet.comRoman noir. La crise financière et le Baby Boom des années 50 ont eu pour résultat l’explosion du nombre de quinquagénaires rejetés par le marché du travail du XXIème siècle. Les suicides et les actes de délinquance de cette catégorie de population ont quasiment doublé ces dix dernières années.