74% des Français approuvent l'attitude de N.Sarkozy..
BULLETIN MÉTÉO :
Je me disais ce matin que ce totalitarisme en quadrichromie capable de scénariser en temps réel sa politique et sa communication de masse est autrement plus redoutable qu'une simple société disciplinaire fasciste ou stalinienne. Si Debord n'avait pas tant picolé, le vieillard qu'il serait devenu nous aurait quittés avec la certitude amère qu'il avait vu juste. Quand l'illusion de la liberté nourrit l'oppression, le cercle se referme...
Cette évolution de la social-démocratie et des néolibéraux vers une realpolitik soumise à la main invisible des Marchés aboutit peu à peu à une abolition de toute pensée critique, par récupération des termes, dissolution des concepts enrichissant le contenu d'une propagande invisible mais tonique, insidieuse et jonglant avec les contradictions et le mensonge en toute connaissance de cause, activant sans relâche le zapping mental des spectateurs amnésiques, tous obnubilés par le "nouveau" source essentiel du plaisir.
Depuis la "révolution numérique" la vitesse et le volume du flux de la désinformation augmente. Celle-ci est gérée et alimentée de manière quasi-inconsciente par les agents des médias et les clercs, eux-mêmes formatés à une idéologie dominante fondée sur la raison comptable et l'intérêt financier considérés en tant qu’abstractions pures et numérisées. Traders agents de flux, (financier ou informatif), agents de sécurité, notables, politiques, relais d'opinion, experts désignés et autres spécialistes patentés, tous sont sélectionnés en fonction de leur incapacité à juger de la dérive insidieuse de leur appréhension aliénée du monde. Ces "anosognosiques" en col blanc pullulent. Aujourd'hui, la "révolution" c'est Orange (celui de France Télécom), la libérté c'est Free et l'humanisme, dans sa version "radicale, sera MSF ou la Fondation Abbé Pierre.
La faillite de la pensée critique dans toutes les têtes accompagne les ruptures successives des liens sociaux et familiaux , eux-aussi soumis à l'inflexible loi de la survie individuelle.
Le contrat de la "sécurité garantie" passe par l'acceptation pleine de la" culture d'entreprise", des lois et des pratiques coercitives et normatives d'une société d'esclaves sans maîtres où les dominants eux-mêmes courent à leur perte d'identité, devenant des monstres comédiens, des momies libidineuses rêvant d'immortalité, des robots embourgeoisés confits dans leur dogme économique.
Le tout sur une planète aux 3/4 dévastée. Dites-moi que je cauchemarde ...
Ramdane ISSAAD
http://rushes.free.fr