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Accueil des victimes de violences sexuelles, accompagnement socio judiciaire

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Billet de blog 9 août 2024

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Après Outreau, on ne vous croit plus !

Comment après Outreau et les manipulations de la réalité, les enfants qui dévoilent des violences sexuelles commises par un de leur proche ou par un parent ne sont plus écoutés. Pire on les accusent de mentir. Solitude !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

François et Alex – 7 et 5 ans – sont deux beaux garçons qui vont basculer très tôt dans l’horreur. Il y a dix-huit mois, lors d’un séjour de vacances chez des proches, l’hôtesse remarque des rougeurs autour de l’anus et sur les fesses de François. Consultation auprès de médecins locaux à 800 km du domicile des parents. Constat d’une béance anale de 3 cm... François est accueilli par une femme médecin qui par­vient à le mettre en confiance. On apprend ainsi que papa l’emmène dans un hôtel avec « des Monsieurs, qui le frap­pent » ... Il a peur, il ne veut pas ! (Je passe sur des détails sordides) Deux médecins posent un constat par écrit. La gendarmerie locale est avertie – confirmation est faite des premières déclarations des enfants.

 De retour dans la ville de résidence des parents tout bascule : obligation est faite par le juge de voir le médecin légiste qui doute qu’il y ait eu viol, qui explique la béance anale par quelque maladie bizarre, laquelle s’avèrera impos­sible par d’autres examens – 6 mois plus tard.

 L’audition menée par un jeune gendarme en pré­sence d’un éducateur conduit à penser que ce sont les per­sonnes mêmes qui ont porté plainte qui auraient fait subir des sévices aux enfants. Il est même prétendu que la parole des enfants aurait été manipulée…

François dit, en effet, qu’on lui « a dit de dire »... qu’il « a menti », qu’il « a honte de ce qu’il a fait à ses parents », etc. La juge, fort connue localement et militante de la dépé­nalisation des parents, recommande cependant un placement provisoire qu’elle ne suivra pas alors que les parents le ren­dent impossible à surveiller.

Durant celui-ci, les éducateurs remarquent des com­portements aberrants à forte connotation génitale : simula­tion de coït avec son frère, paroles obscènes, etc.

Des ONG – se portant partie civile – interviennent et il sera reproché aux parties civiles d’avoir demandé leur intervention. Devant le juge d’instruction qui banalise à outrance, accuse la partie civile d’avoir voulu régler des problèmes familiaux, le responsable du service social chargé de l’observation des enfants ne trouve rien d’autre à dire qu’en « 20 ans d’exercice, jamais une ONG n’était intervenue pour le critiquer » ... Le non-lieu a été prononcé en faveur des parents...

(Je passe sur de nombreux épisodes qui semblent montrer que les services sociaux ne font que « tirer le parapluie », qu’une psychiatre – psychanalyste est intervenue plusieurs fois en dépit des règles de l’instruction pour re­tourner l’accusation contre les parties civiles.)[1]

[1] – Ce premier témoignage montrera que nous avons affaire à deux parents « pervers narcissiques » qui sont capables de manipuler les enquêteurs, des éducateurs aux juges, en passant par les « experts ». En février 2006, ils obtiendront un non-lieu.

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