Le 9 juillet, Festival des Suds Arles
J’ai assisté à une rencontre publique dont le sujet était : La culture pour concilier urgence climatique et sociale… un défi démocratique. Les interventions de tous les orateurs étaient passionnantes oui mais ….J’ai ressenti une frustration. On a parlé de l’humanité et de son sort à venir, des mécanismes qui nous ont amenés à la situation catastrophique d’aujourd’hui et du nécessaire changement de notre vision pour aborder des solutions nouvelles avec comme axe principal , l’entraide c'est-à-dire, pour moi, la symbiose dont tous les êtres vivants dépendent et qu’une certaine humanité, je dirais pour faire court, les peuples du Livre, a voulu ignorer et qui nous a conduit au drame que nous constatons. Mais, il y a une autre humanité, plus précisément, des peuples dits autochtones, qui n’a pas suivi le même chemin et se trouve aujourd’hui encore assassinée, destructurée, déculturée. Ils disparaissent encore aujourd’hui, sous la pression de nos appétits consuméristes dont l’emblème est certainement l’extractivisme. Avec leur disparition, disparaissent aussi des solutions pour notre survie. Nous fonçons vers un mur et nous nous privons des moyens de résilience que nous pouvions puiser dans les cultures de peuples dont le plus grand souci était d’être en équilibre dans la nature et de respecter ce qui pour eux est la Terre-Mère
Dans un texte de la FAO, intitulé « l’agro-écologie, une raison d’espérer » datant de 2008, il est affirmé que la terre peut nourrir 8 milliards d’individus…..à condition de changer de mode de culture - sans jeu de mot, l’agriculture faisant partie intégrante de la Culture d’un peuple- en s’inspirant des pratiques des peuples autochtones !
Nous sommes prévenus ! Et depuis si longtemps, par des esprits éclairés et des poètes !
Cécile Blanche-Fléché
NB : Participants à la rencontre : David Irle, éco-conseiller auprès du secteur culturel, Marie José Mondzain, philosophe, Edwy Plenel, journaliste co-fondateur de Mediapart…