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Billet de blog 3 février 2016

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Entretien avec Ounie Lecomte, invitée de «Paris Images Cinéma – L’industrie du rêve 2016»

« Paris Images Cinéma – L’industrie du rêve » qui se déroule à Paris et en Île-de-France depuis 2000, a choisi comme pays invité d’honneur pour son édition 2016 la Corée du Sud. L’événement se déroule du 3 au 5 février 2016 avec des projections de films et des rencontres où sont mis en avant les échanges économiques, les apports techniques et les influences artistiques.

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« Paris Images Cinéma – L’industrie du rêve » qui se déroule à Paris et en Île-de-France depuis 2000, a choisi comme pays invité d’honneur pour son édition 2016 la Corée du Sud. L’événement se déroule du 3 au 5 février 2016 avec des projections de films et des rencontres où sont mis en avant les échanges économiques, les apports techniques et les influences artistiques. Pour illustrer cette réalité, qui mieux que Ounie Lecomte, qui connaît les échanges cinématographiques entre la France et la Corée du Sud, pouvait en parler. En effet, elle a réalisé son premier long métrage Une vie toute neuve (2009) en Corée du Sud puis Je vous souhaite d’être follement aimée (2015) en France.

Illustration 1
ounie-lecomte-portait © DR

Cédric Lépine : La Corée du Sud est connue pour être depuis la Seconde moitié du XXe siècle très francophile : cela a-t-il été ou non un atout pour réaliser votre premier long métrage en Corée du Sud ?

Ounie Lecomte : Je ne sais pas si cela a été un « atout conscient ». En tout cas, les partenaires coréens - que ce soit le coproducteur, Lee Changdong, ou les investisseurs financiers - n’ont pas pris cela comme argument. Je pense que c’est plus une certaine culture du cinéma français, de sa conception et de sa production, qui a pu jouer en faveur de la coproduction.


C. L. : Avez-vous utilisé des références (du cinéma européen ou du cinéma coréen) pour dialoguer à votre équipe au moment de réaliser le film ?

O. L. : Oui, La Trilogie d’Apu de Satyajit Ray, Ponette de Jacques Doillon, Lady Chatterley de Pascale Ferran… Côté références coréennes, c’était plus de l’ordre technique et des « contre-exemples ».


C. L. : À partir de l'exemple de vos deux longs métrages, sentez-vous que travailler avec une équipe de tournage est distinct d'un pays à l'autre ?

O. L. : Les deux expériences ont été très différentes, mais j’ai l’impression que c’est aussi la nature de chaque film qui crée son propre processus et fonctionnement, indépendamment de la « nationalité » d’une équipe. Cependant j’ai senti une « collégialité » plus grande dans l'équipe coréenne.


C. L. : L'économie actuelle de l'industrie du cinéma rend-elle aisé le passage d'un pays à l'autre pour soutenir un projet de film ?

O. L. : J’ai tendance à penser que c’est le projet d’un film, de son scénario, qui crée son propre modèle économique en s’appuyant bien sûr sur les possibilités de financements, de partenariats, de coproductions, etc. Mais oui, il me semble qu’il y a une vraie volonté de diversifier l’économie de l’industrie du cinéma notamment par les coproductions.

Illustration 2
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RÉCAPITULATIF DES TEMPS FORTS DE LA MANIFESTATION :

- Mercredi 3 février : Soirée d'ouvertureUne vie toute neuve d'Ounie Lecomte (en sa présence)

-Jeudi 4 février : 16ème Rencontres Art et Technique : tables-rondes coproductions Corée/France, témoignage exceptionnel avec Isabelle Huppert (ICI) sur le film d'Hong Sang-soo, retours d'expérience avec Ounie Lecomte et avec son chef op Kim Hyunseok et bien d'autres. Plus d'infos ICI.

- Jeudi 4 février : Projection inédite en France, Joint Security Area de Park Chan-wook (en présence du producteur).

- Vendredi 5 février : Avant-premièreUn jour avec, un jour sans d'Hong Sang-soo

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