Cédric Lépine (avatar)

Cédric Lépine

Critique de cinéma, essais littéraires, littérature jeunesse, sujets de société et environnementaux

Abonné·e de Mediapart

3699 Billets

6 Éditions

Billet de blog 5 septembre 2017

Cédric Lépine (avatar)

Cédric Lépine

Critique de cinéma, essais littéraires, littérature jeunesse, sujets de société et environnementaux

Abonné·e de Mediapart

Craven sang dessus dessous

Dans la bienheureuse collection « Actualité critique » éditée par Capricci, Emmanuel Levaufre consacre un essai personnel au cinéma de Wes Craven autour d’une notion clé : l’horreur.

Cédric Lépine (avatar)

Cédric Lépine

Critique de cinéma, essais littéraires, littérature jeunesse, sujets de société et environnementaux

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

À propos du livre Wes Craven, quelle horreur ? d'Emmanuel Levaufre

Dans la bienheureuse collection « Actualité critique » éditée par Capricci, Emmanuel Levaufre consacre un essai personnel au cinéma de Wes Craven autour d’une notion clé : l’horreur. Cela pourrait être l’opportunité de revisiter la filmographie intégrale du réalisateur ou encore de réfléchir le cinéma d’horreur à l’aune de l’expérience cravenienne, mais c’est finalement un tout autre chemin inattendu que choisit de prendre l’auteur. Tout commence avec un principe énoncé très vite par son auteur : le premier long métrage de Wes Craven La Dernière maison sur la gauche (The Last House on the Left, 1972) reste le seul et unique chef-d’œuvre de son auteur, bien que Les Griffes de la Nuit (A Nightmare on Elm Street, 1984) occupe malgré tout en second ressort une place non négligeable. C’est pourquoi l’ensemble du livre revisite sans cesse ce premier film à travers différents angles de réflexion. Il en résulte une véritable réflexion sur ce film en particulier, la justification de la part d’Emmanuel Levaufre de toute son affection à son égard, qui fait tâche d’huile et se répand insidieusement sur toute une époque qui voit la naissance d’un nouveau genre cinématographique et dont Craven serait l’un des pères tutélaires. La réflexion se construit avec une progression chronologique digne d’un journal intime, redéveloppant une vague idée abordée dans un chapitre précédent. Ces différents fragments de mise en perspective d’un film qui marqua profondément toute une époque, construisent une vision féconde de l’industrie du cinéma des années 1970 à l’heure déterminante où sombrent les grands studios et naissent les forces vives du Nouvel Hollywood, et surtout laissant tout un pan alternatif de la contre-culture trouver sa propre place. Parmi ces eaux troubles, deux conceptions opposées de l’horreur se confrontent : Wes Craven et John Carpenter, entre horreur ludique et horreur réaliste, les films pouvant éventuellement dialoguer, à l’instar des films du duo antagonique du cinéma français : Truffaut/Godard. L’édition de cet ouvrage s’inscrit dans le prolongement/accompagnement de la rétrospective organisée par la Cinémathèque française en 2016.

Illustration 1

Wes Craven, quelle horreur ?
d’Emmanuel Levaufre

Nombre de pages : 96
Date de sortie (France) : 17 novembre 2016
Éditeur : Capricci
Collection : Actualité critique

lien vers le site de l’éditeur

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.