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Billet de blog 12 décembre 2025

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"La Légende de Baahubali" de S.S. Rajamouli

Après avoir vaincu ses poursuivants armés, une femme se sacrifie pour sauver un bébé. Quelques décennies plus tard, ce jeune homme doté d’une force surhumaine s’apprête à rencontrer son destin sous le nom de Baahubali.

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Illustration 1
La Légende de Baahubali de S.S. Rajamouli © Carlotta Films

Sortie de l’édition Prestige limitée - Blu-ray + goodies : La Légende de Baahubali de S.S. Rajamouli

Souvent jugé avec préjugé sans être vraiment vu en France parmi certaines cinéphilies étroites, le cinéma bollywoodien réserve encore de nombreuses surprises stimulantes en dehors même de son cercle d’initié.es. La Légende de Baahubali (2016-17) de S.S. Rajamouli est un grand spectacle de cinéma qui n’a rien à envier aux films de superhéros hollywoodiens actuels quant à sa capacité à construire des figures héroïques totalement cohérentes par rapport à la mythologie locale sollicitée. En outre, une telle production a permis à l’époque la réunion de nombreux talents techniques au service de la mise en scène d’inventions permanentes faisant de chaque scène des moments inattendus et inédits.

S’il n’est pas ici question d’un cinéma d’auteur indépendant indien à petit budget, la singularité de cette autre manière de faire du cinéma en Inde mérite pleinement d’être connue. Alors bien sûr, l’intrigue peut tenir en quelques lignes mais elle n’en possède pas moins de nombreux retournements de situation dans la tradition de la tragédie antique. La réalisation impressionne à partir du moment où l’on accepte de laisser tomber une étroite grille de lecture cartésienne. La grande majorité des scènes du film font alors preuve de véritables prouesses techniques, qu’il s’agisse de la chorégraphie des combats, de l’invention permanente des décors, engins de guerre, costumes, architectures, comme de la musique originale, etc. Les interprètes ne tiennent pas à développer une psychologie complexe cultivant les ambiguïtés mais cela importe peu car l’enjeu du fil se trouve ailleurs, notamment dans le spectacle permanent avec toutes les outrances possibles dans un cinéma décomplexé quant à la contrainte de la mise en scène du vraisemblable.

Les prouesses physiques hors normes du héros éponyme sont d’autant plus acceptées qu’elles font partie de la finalité même du spectacle cinématographique dans un univers où se fond alternativement la comédie musicale à grands moyens, les longs combats guerriers et les reconstitutions architecturales grandioses.

Comme dans la tradition de la tragédie, de l’Antiquité grecque à Shakespeare et Racine, les enjeux de pouvoir et les passions humaines avec ses contradictions sont au cœur du film à un rythme soutenu qui laisse très peu de temps pour souffler.

Les excès sont légions mais s’apprécient pour cette raison même dans un choix de mise en scène résolument baroque, où le souffle épique du récit convoque en permanence la mythologie de l’hindouisme avec ses coutumes, ses divinités et ses symboles. De ce point de vue, il est inutile de saisir avec précision les références hindouistes précises pour prendre un véritable plaisir cinématographique à entrer pleinement dans la fresque historique grandiose.

Quant aux figures convoquées qui traversent les personnages, elles sont comme des énergies diverses toute en tension dans un univers proche par ses excès des libertés que peut s’offrir les romans graphiques.

Illustration 2

La Légende de Baahubali - Partie 1
Baahubali: The Beginning
de S.S. Rajamouli
Avec : Prabhas Raju Uppalapati (Shivudu/Mahendra Baahubali/Amarendra Baahubali), Rana Daggubati (Bhallaladeva/Pallvalathevan), Anushka Shetty (la maharani Devasena), Tamannaah Bhatia (Avanthika), Ramya Krishnan (Sivagami), Satyaraj (Kattappa), Nassar (Bijjaladeva), Rohini (Sanga), Tanikella Bharani (Swamiji), Adivi Sesh (Bhadra), Prabhakar (le roi Kalakeyas), Sudeep (Aslaam Khan), S. S. Rajamouli (le vendeur d'esprits), Nora Fatehi (un danseur), Scarlett Mellish Wilson (une danseuse), Sneha Upadhyay (une danseuse), Rakesh Varre (l'ami de Bhallaladeva), Teja Kakumanu (Sakethudu), Bharani (Marthanda), Adatya (Raj Guru), Charandeep Surneni (le frère du roi Kalakeyas)
Inde – 2016.
Durée : 159'

La Légende de Baahubali – Partie 2
Baahubali: The Conclusion
de S.S. Rajamouli
Avec : Prabhas Raju Uppalapati (Shivudu ou Amarendra Baahubali en telugu / Shivu ou Mahendra Baahubali en tamoul), Rana Daggubati (Bhallaladeva en telugu / Pallvalathevan en tamoul), Anushka Shetty (la maharani Devasena en telugu /Thevasenai en tamoul), Ramya Krishnan (Rajamatha Sivagami, la reine mère), Satyaraj (Kattappa, esclave et commande de la garde du roiTamannaah Bhatia (Avanthika, membre d'un groupe rebelle voulant libérer DevasenaNassar (Bijjaladeva en telugu / Pingalathevan en tamoul, père de Bhallaladeva), Subbaraju (Kumara Varma, le deuxième cousin de Devasena), Pruthviraj Balireddy (le premier Ministre du royaume de Kunthala), Meka Ramakrishna : Jaya Varma, roi de Kunthala et chef du groupe rebelle), Rohini (Sanga, mère adoptive de Sivudu)
Inde – 2017.
Durée : 171'

Durée totale : 326' (5h26)
Sortie en salles (France) : 8 juin 2016
Sortie France de l’édition Prestige limitée - Blu-ray + goodies : 2 décembre 2025
Format : 2,35 – Couleur
Langue originale : telugu - Sous-titres : français.
Éditeur : Carlotta Films

Contenu et goodies :

Édition Prestige limitée n°34 (2000 exemplaires)
Boîte cloche
Contient :
le Blu-ray de « La Légende de Baahubali - Partie 1 » (« Bāhubali: The Beginning », 2015, 2.46, 159’)
le Blu-ray de « La Légende de Baahubali - Partie 2 » (« Bāhubali: The Conclusion », 2017, 2.39, 167’)
un portfolio (24 pages)
10 photos (13 x 18 cm)
3 affiches (38,2 x 53,3 cm)

Bonus vidéo :

Partie 1
Conversation entre Karan Johar et S.S. Rajamouli (HD, 16’27, VOST)
Entretien avec S.S. Rajamouli, Prabhas et Rana Daggubati (7’59”, VOST)
Entretien avec Karan Johar et S.S. Rajamouli (7’55”, VOST)
Featurettes (HD, 5’30”, VOST)
Making of effets spéciaux (HD, 1’22”)
Bande-annonce (HD, 2’06”, VOST)

Partie 2
Rencontre avec S.S. Rajamouli dans un cinéma de Tokyo (22’01”, VOST)
Bande-annonce (HD, 2’25”, VOST)

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