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Billet de blog 13 mai 2025

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L'Inspecteur Harry (Dirty Harry) de Don Siegel

Un tueur fou qui se fait appelé Scorpio prend en otage la ville de San Francisco en assassinant ses victimes issues de milieux sociaux indistincts. L'inspecteur Harry Callahan se charge de le traquer.

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Illustration 1
L'Inspecteur Harry Dirty Harry de Don Siegel © Warner

Sortie de l'édition collector 4K Ultra HD + Blu-ray - Boîtier SteelBook + goodies : L'Inspecteur Harry de Don Siegel

L'édition collector 4K Ultra HD + Blu-ray - Boîtier SteelBook + goodies proposée par Warner est une très belle opportunité de replonger dans ce film culte qui a non seulement générer une série de cinq films autour du même personnage interprété pendant plus de 17 ans par Clint Eastwood avec un succès croissant un film après l'autre, à l'exclusion du cinquième et dernier film, mais a contribué à développer une série de films policier arides et violents qui fut un genre en soi à la même époque en Italie sous l'intitulé poliziottesco.

Habitué à la réalisation depuis plus de vingt-cinq ans avec des films que l'industrie a tôt fait d'inscrire dans le domaine de la série B, Don Siegel s'est révélé avec une efficacité qui trouve là encore dans sa complicité avec l'acteur et producteur Clint Eastwood ici en parfaite osmose. L'acteur traverse d'ailleurs tout le film avec une aura charismatique de la part de son personnage qui n'a rien du héros positif mais fait davantage figure d'ange déchu solitaire, non appuyé par sa hiérarchie qui le charge des missions les plus crapuleuses.

Si le personnage reprend les codes du cow boy avec notamment une fascination non dissimulée pour le fétichisme des armes à feu, c'est pour mieux dresser un portrait sans illusion d'une police en quête de sens. Clint Eastwood apporte un élément supplémentaire à son personnage en faisant de lui un prolétaire réalisant consciencieusement son travail en suivant des ordres pour lesquels il n'est pas toujours en accord. Le recours à la violence dont il use devient un dépassement de soi que ni le film ni son personnage ne justifie puisqu'au bout du compte il finit par s'éloigner de son insigne. En ce sens, le film est plus subtil qu'une justification de la torture dans un environnement fasciste. Ainsi, l'inspecteur Harry est un individu seul qui ne prétend pas lancer un nouvel ordre social et ses méthodes expéditives violentes ne sont pas non plus prônées comme un modèle à suivre. L'Inspecteur Harry se distingue en cela des vigilente movies dont Charles Bronson est le héros à la même époque parce que son univers est désenchanté et le recours à la violence n'apporte pas à la fin le rétablissement de la paix et de l'harmonie sociale, avec notamment un bus d'enfants abandonnés à eux-mêmes sans prise en charge émotionnelle.

La mise en scène privilégie avec dextérité les scènes d'action sans superflu, avec des dialogues limitées à l'essentiel autour d'un personnage qui ne cesse de se mouvoir, de courir et s'impose par sa présence physique sans parole dès les premières scènes.

Illustration 2

L'Inspecteur Harry
Dirty Harry
de Don Siegel
Avec : Clint Eastwood (l'inspecteur Harry Callahan), Andrew Robinson (Scorpio), Harry Guardino (le lieutenant Al Bressler), Reni Santoni (l'inspecteur Chico Gonzalez), John Vernon (le maire de San Francisco), John Larch (le chef de police Paul Dacanelli), John Mitchum (l'inspecteur Frank DiGiorgio), Mae Mercer (Mme Russell), Lyn Edginton (Norma), Ruth Kobart (la conductrice de bus scolaire), Woodrow Parfrey (Jaffe), Josef Sommer (le procureur du District Attorney Rothko), William Paterson (le juge Bannerman), James Nolan (le propriétaire de la boutique d'alcools), Maurice Argent (Sid Kleinman, le vendeur d'écoute électronique), Jo de Winter (Miss Willis), Craig Kelly (le sergent Reineke), Don Siegel (un homme qui court dans la rue, pendant le braquage de banque / un passant marchant à côté de Harry au début du film, caméo non crédité), Albert Popwell (le braqueur de banque blessé au sol), Charles Washburn (l'infirmier), David Gilliam (Alice, le jeune homosexuel dans le parc), Raymond Johnson (le grand noir qui agresse Scorpio), Kathleen O'Malley (une femme au Jaffe's Cafe), Larry Duran
USA – 1971.
Durée : 102' (1h42)
Sortie en salles (France) : 8 mars 1972
Sortie France de l'édition collector 4K Ultra HD + Blu-ray - Boîtier SteelBook + goodies : 14 mai 2025
Format : 2,35 – Couleur
Langue originale : français.
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France

Bonus :
5 featurettes :
« Générations et L’Inspecteur Harry »
« Rendre justice : Créer L’Inspecteur Harry »
« La Rétrospective de American Masters : Clint Eastwood : De l’ombre à la lumière »
« À la manière d’Inspecteur Harry »
« L’Inspecteur Harry : L’original »

2 documentaires :
« Clint Eastwood : L’homme derrière Malpaso »
« Clint Eastwood : L’héritage du Cinéma - Se battre pour la justice »
Galerie d’interviews

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