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Billet de blog 16 août 2021

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"Jumeaux" (Twins) d’Ivan Reitman

Suite à une expérience génétique réunissant le patrimoine génétique de six hommes géniaux, une mère accouche de jumeaux. 35 ans plus tard, Julius qui a toujours vécu sur son île paradisiaque part à la recherche de son frère jumeau dont il vient de découvrir l’existence.

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Illustration 1
"Jumeaux" (Twins) d’Ivan Reitman © Elephant Films

Sortie du combo Blu-ray/DVD : Jumeaux de Ivan Reitman

Avec Jumeaux (Twins), Arnold Schwarzenegger s’essaie pour la première fois à la comédie. Le film remporta un tel succès que l’acteur poursuivit cette nouvelle voie dans sa filmographie et notamment à plusieurs reprises avec le même réalisateur : Ivan Reitman. Celui-ci s’était fait remarquer quatre ans plus tôt avec S.O.S Fantômes (Ghostbusters), toujours sous le registre de l’humour et de l’action. Le moteur du film, aussi bien narratif que comique, est porté en très grande partie par Danny DeVito, Arnold Schwarzenegger s’empêchant de jouer les hommes d’action en jouant les innocents pacifistes qui découvre le monde, mais n’en reste pas moins un corps imposant qui met aisément à néant ses adversaires. Le film repose clairement sur le buddy movie flirtant avec le film familial en mettant en avant le désir de deux frères orphelins de reconstruire une famille.

Arnold Schwarzenegger après avoir multiplié avec succès les rôles de personnages d’action monolithiques, entre timidement dans le registre dans la comédie qui demande plus d’élasticité dans le corps. L’intelligence d’Ivan Reitman est de ne pas nier ce corps maladroit mais de l’inscrire pleinement dans sa mise en scène pour le faire évoluer. Ainsi, l’aspect monolithique de Julius est assumé par le récit et tourné en dérision. Schwarzenegger se permet même un clin d’œil fait à son alter ego Sylvester Stallone en se comparant à lui devant une affiche de Rambo 3, au moment où l’interprète de Rocky devenait un personnage boddybuildé à l’instar de Schwarzenegger.

Danny DeVito porte avec vitalité le film et offre ses meilleures scènes comiques en se servant précisément de son contraste avec Schwarzenegger, qui fonctionne à merveille. Les femmes n’ont ici toujours pas de rôles conséquents, toujours réduites au statut de faire-valoir de leurs collègues masculins. L’idée même de concevoir un être parfait en associant 6 pères et où la mère n’est qu’une génitrice, est assez abject sur le principe, expression d’une misogynie profonde, même si la quête de la mère est sensée lui offrir une place plus conséquente que celle desdits géniteurs.

Illustration 2

Jumeaux
Twins
d’Ivan Reitman
Avec : Arnold Schwarzenegger (Julius Benedict), Danny DeVito (Vincent Benedict), Kelly Preston (Marnie Mason), Chloe Webb (Linda Mason), Bonnie Bartlett (Mary Ann Benedict), Trey Wilson (Beetroot McKinley), Marshall Bell (Webster), David Caruso (Al Greco), Hugh O'Brian (Granger), Nehemiah Persoff (Docteur Mitchell Traven), Maury Chaykin (Burt Klane), Tony Jay (Docteur Werner), Tom McCleister (Bob Klane), David Efron (Morris Klane), Peter Dvorský (Peter Garfield), Robert Harper (Gilbert Larsen), Rosemary Dunsmore (Miss Busby), Sven-Ole Thorsen (Sam Klane), Gus Rethwisch (Dave Klane), Tom Platz (le fils de Granger), Roger Callard (le fils de Granger), Jason Reitman (le petit-fils de Granger), Catherine Reitman (la petite-fille de Granger), Dendrie Taylor (Agnès, la voisine de Vincent), Frank Davis (le garde de la sécurité), John Michael Bolger (le garde de la sécurité), Jeff Beck (le guitariste), Terry Bozzio (le batteur), Nicolette Larson (la chanteuse)
USA, 1988.
Durée : 107 min
Sortie en salles (France) : 22 mars 1989
Sortie France du combo Blu-ray/DVD : 17 août 2021
Format : 1,85 – Couleur
Langues : anglais, français - Sous-titres : français.
Éditeur : Elephant Films

Bonus :
« Timide et sans complexe » : document de Julien Comelli et Erwan Le Gac
Bande-annonce d’époque
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